Aller directement au contenu

brève

Genre

féminin

Prononciation

[bʀɛv]

Graphie

(18e siècle) Aussi écrit breve (sans accent).

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Passereau insectivore des forêts équatoriales d’Asie, d’Australasie et d’Afrique, de forme trapue, à bec fort, à queue très courte et relativement haut sur pattes, qui se déplace au sol en quête de vers et d’escargots, et dont le plumage est marqué de taches vives de diverses couleurs (rouge, bleu, vert et doré).

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

pittidé; passériforme.

Origine et histoire

Le terme brève a été introduit dans la nomenclature ornithologique dans le dernier quart du 18e siècle par le collaborateur de Leclerc de Buffon, P. Guéneau de MontbeillardBuffon, Georges-Louis Leclerc de, et coll. (1775). Histoire naturelle des oiseaux, tome 3, p. 412 (GoogleLivres, 2024/08/22). :

les breves. Je n’ai pu m’empêcher de séparer ces oiseaux d’avec les merlesMontbeillard fait référence au classement précédent de Mathurin Brisson (1760. Ornithologie ou Méthode contenant la division des oiseaux en ordres, sections, genres, especes & leurs variétés, tome 2, p. 316 et 319; GoogleLivres, 2024/08/22)., voyant les différences de conformation extérieure par lesquelles la Nature elle-même les a distingués; en effet, les breves ont la queue beaucoup plus courte que nos merles, le bec plus fort & les pieds plus longs, sans parler des autres différences que celles-là supposent dans le port, dans les habitudes, peut-être même dans les mœurs.

Source de la citation : Guéneau de Montbeillard, 1775

Sous la plume de Montbeillard, breve ne comporte pas d’accent, mais trois ans plus tard, Buffon reprendra le mot sous la forme accentuéeBuffon, Georges-Louis Leclerc de, et coll. (1778). Ibidem, tome 4, p. 464 : « Les fourmiliers sont des oiseaux de la Guyane, qui ne ressemblent à aucun de ceux de l’Europe; mais qui pour la figure du corps, du bec, des pattes & de la queue, ont beaucoup de ressemblance avec ceux que nous avons appelés brèves, & que les Nomenclateurs avoient mal-à-propos confondus avec les merles; mais comme les brèves se trouvent aux Philippines, aux Moluques, à l’île de Ceylan, au Bengale et à Madagascar, il est plus probable qu’ils ne sont pas de la même famille que les fourmiliers d’Amérique. ». Vraisemblablement, ce nom est issu de l’adjectif bref, brève et fait allusion à la silhouette de cet oiseau à queue particulièrement courte :

[M. de Montbeillard] a séparé les breves des merles […]; ce sçavant leur a donné un nom très-propre à rappeler l’idée de leur forme. En effet, la longueur de leurs pieds, le peu de longueur au contraire de leurs ailes & de leur queue, est cause que leur corps paroît court et ramassé.

Source de la citation : Encyclopédie méthodique, 1782Encyclopédie méthodique [Encyclopédie de Panckoucke]. Histoire naturelle des animaux, tome 1, 1792, p. 486 (GoogleLivres, 2024/08/22).

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique brève sert à dénommer une quarantaine d’espèces de passériformes de la famille des pittidés classées dans les genres Pitta, Erythropitta et Hydrornis.

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • FEW 1 brevis, p. 520a.

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • Birds of the World
  • eBird
  • Oiseaux.net

Note(s)