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courvite

Genre

masculin

Prononciation

[kuʀvit]

Graphie

Les graphies anciennes coure-vite et court-vite (voir ci-dessous) étaient le plus souvent invariables.

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Petit oiseau échassier des milieux désertiques ou semi-désertiques de l’Ancien Monde (Afrique, Moyen-Orient et sud-ouest de l’Asie), à plumage brun sable, à cou étroit, à bec noir un peu arqué et à longues pattes claires, dont la démarche au sol est caractérisée, comme celle du pluvier, par des déplacements très rapides entre chaque arrêt.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

glaréolidé; charadriiforme.

Origine et histoire

C’est à G.-L. Leclerc de Buffon que l’on doit l’introduction de cette appellation dans la littérature naturaliste du dernier quart du 18e siècle :

le coure-vîte Les deux oiseaux représentés dans le n.os 795 & 892 de nos planches enluminées, sont d’un genre nouveau, & il leur faut donner un nom particulier; ils ressemblent au pluvier, par les pieds qui n’ont que trois doigts, mais ils en diffèrent par la forme du bec qui est courbé, au lieu que les pluviers l’ont droit & renflé par le bout. Le premier de ces oiseaux représenté n.o 795, a été tué en France, où il était apparemment égaré, puisque l’on n’en a point vu d’autre; la rapidité avec laquelle il couroit sur le rivage, le fit appeler coure-vîte.

Source de la citation : Leclerc de Buffon, 1781

Dans cet article de 1781Buffon, Georges-Louis Leclerc de, et coll. (1781). Histoire naturelle des oiseaux, tome 8, p. 128 (GoogleLivres, 2020/10/07)., Leclerc de Buffon adopte la graphie coure-vîte, alors que c’est la graphie courvite qui figurait dans les légendes des deux planches enluminées de F. Martinet publiées quelques années plus tôt (vers 1776 et 1778)Planches enluminées d’histoire naturelle, gravées par François Nicolas Martinet sous la supervision de Edme-Louis Daubenton (1765-1783), planche 980 (biodiversitylibrary.org, 2018/01/24). Dans le Journal des sçavans pour l’année M.DCC.LXXVIII (1778, p. 511b), on annonce la publication le 15 mai du cahier contenant la planche 892  intitulée « Courvite, de la côte de Coromandel » (GoogleLivres, 2020/10/07).. La forme soudée actuelle, courvite, correspond donc à la première graphie attestée. À partir de 1820Temminck, Coenraad Jacob (1820). Manuel d'ornithologie ou Tableau systématique des oiseaux qui se trouvent en Europe; précédé d’une Analyse du système général d’ornithologie, 2e édition, 2e partie, p. 511 et suivantes (GoogleLivres, 2020/10/07)., à l’initiative du naturaliste néerlandais C. J. Temminck, s’est ajoutée la variante court-vite.

La graphie coure-vite ne sera guère utilisée au-delà du 19e siècle et court-vite au-delà du milieu du 20e siècle.

Taxonomie et nomenclature

Le générique courvite sert à dénommer neuf espèces de la famille des glaréolidés, réparties dans les genres Cursorius et Rhinoptilus.

Dans des noms composés

Sous-ensemble de noms d’espèces.

Seule espèce présente en Europe :

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

courvite isabelle [Cursorius cursor] : espèce à calotte grise et à longs sourcils blancs soulignés d’un trait noir naissant derrière l’œil, qui fréquente notamment le bassin méditerranéen.

Remarque complémentaire relative à la sous-entrée.

Au 19e siècle, on a parfois donné à cet oiseau le nom de coureur du désert.

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • FEW 2 currere, p. 1567a.
  • Cabard et Chauvet (2003), p. 157.

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • Birds of the World
  • Oiseaux.net

Note(s)