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effraie

Genre

féminin

Prononciation

[efʀɛ], [ɛfʀɛ]

Graphie

Jusqu’au milieu du 20e siècle, on écrivait aussi effraye.

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Chouette de taille moyenne de teinte roussâtre, dont la grosse tête ronde est caractérisée par une large face plus claire en forme de cœur où contrastent des yeux sombres, et dont les pattes sont relativement longues.

Remarque complémentaire à la définition du mot-entrée.

Le mot effraie (employé sans autre spécification) désigne généralement l’effraie des clochers.

Remarque complémentaire à la définition du mot-entrée.

Par extension, ce mot peut aussi s’appliquer aux petites chouettes apparentées de type phodile (voir ce mot).

Nom(s) associé(s): synonymes ou quasi-synonymes.

syn. : fresaie.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus restreint.

phodile.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

chouette.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

strigidé; strigiforme.

Origine et histoire

C’est sous la plume du naturaliste P. Belon du Mans, en 1553, qu’on relève la première attestation de cette dénomination sous la forme effrayeLe Robert historique mentionne l’attestation dès 1370 d’une variante effraigne, mais sans préciser sa source. :

L’oiseau […] est vulgairement congneu en l’isle de Crete, & d’autant qu’il volle la nuict par les villes, & faict un cry moult effrayant, nous l’avons no[m]mé une Fresaye, ou bien Effraye. Il ne voit le jour no[n] plus qu’une cheveche ou chahuant. Quelques uns prononcent une Orfraye : mais ce nom est deu à un autre oiseau, nommé Ossifragus, dont je parleray cy apres.

Source de la citation : Belon du Mans, 1553

Même si effraie semble dériver directement du verbe effrayer comme le suggère « le cri moult effrayant » de la citation précédente, son histoire est plus complexe et le détail de sa formation demeure obscur. Selon les deux principales hypothèses envisagées, effraie résulterait de l’altération sous l’influence du verbe effrayer d’un nom de rapace plus ancien, soit orfraie (qui servait principalement à désigner un aigle pêcheur depuis le 14e siècle) ou fresaie (qui servait déjà à désigner l’effraie des clochers depuis le 12e siècle). La première hypothèse devient plus vraisemblable quand on tient compte du fait qu’au milieu du 16e siècle, le mot orfraie servait déjà par extension à désigner l’effraie des clochers, comme Belon du Mans le signale lui-même dans l'extrait cité.

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique effraie sert à dénommer une quinzaine d'espèces de la famille des tytonidés, classées dans le genre Tyto, dont une majorité d’espèces d’Asie et d’Océanie.

Dans des noms composés

Sous-ensemble de noms d’espèces.

Seule espèce répandue sur tous les continents (zones chaudes et tempérées) :

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

effraie des clochers* [Tyto alba] : espèce à face et ventre blancs qui fréquente les milieux ouverts, même à proximité des lieux habités. [syn. : chouette effraie; vieilli ou régional fresaie.]

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • TLFi
  • FEW 7 ossifraga, p. 435a; 9 praesagus, p. 305b.
  • Robert historique (1992).
  • Cabard et Chauvet (2003), p. 220.
  • Donovan et Ouellet (1993).

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • Birds of the World
  • Oiseaux.net

Note(s)