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harle

Genre

masculin

Prononciation

['aʀl]

Précisions sur la prononciation

On ne fait pas l’élision devant ce mot.

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Canard plongeur d’assez grande taille et à plumage varié, qui fréquente surtout l’hémisphère Nord, dont la tête est généralement huppée et rousse (mais vert sombre ou noire chez le mâle en plumage hivernal), et dont le bec (effilé, dentelé et terminé en crochet) est bien adapté à la capture des poissons.

Nom(s) associé(s): synonymes ou quasi-synonymes.

syn. : bec-scie.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

canard.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

anatidé; ansériforme.

Origine et histoire

Harle est attesté depuis 1555 sous la plume du naturaliste français P. Belon du MansBelon du Mans, Pierre (1555). L'Histoire de la nature des oyseaux, avec leurs descriptions, et naïfs portraits retirez du naturel, p. 164-165 (gallica.bnf.fr, 2017/12/21). qui semblait toutefois privilégier la variante herle, elle-même relevée dès la fin du 13e siècle :

Du HerleL’oiseau décrit semble correspondre au grand harle ou harle bièvre. . […] car nous voyons plusieurs choses nommees diversement, prenants leurs appellations propres en diverses contrees de France : & toutesfois ceux qui sçavent bien parler Françoys, les ignorent. Nous avons trouvé un oyseau de riviere de moult belle couleur orengee, que les habitants des Orees sur la riviere de Loire, comme est Cosne, La Charité, Nevers, ont constamment nommé un Herle ou Harle : & toutesfois l'ayant monstré à Paris, n'avons trouvé homme qui ait onc ouï tel nom […]. Son bec est long de trois doigts, qui est en ce different à celuy des Oyes et des Canes, qu’il est rond & recroché par le bout, & est de couleur tirant sur le rouge, ayant les coches par les costés ainsi que les oiseaux de rivière […].

Source de la citation : Belon du Mans, 1555

Compte tenu des lieux cités par Belon du Mans, cette dénomination paraît d’abord avoir été en usage dans le parler nivernais (de la région de la Nièvre), mais son origine demeure obscure. Selon Cabard et Chauvet (2003), le mot pourrait être issu du même mot islandais que harelde.

Taxonomie et nomenclature

Le générique harle sert à dénommer une demi-douzaine d’espèces de la famille des anatidés, classées dans trois genres voisins : Mergus (genre principal), Lophodytes et Mergellus. Dans la nomenclature nord-américaine, harle a longtemps été éclipsé par le générique bec-scie (voir ce mot).

Dans des noms composés

Sous-ensemble de noms d’espèces.

Principales espèces présentes au Canada et/ou en Europe :

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

grand harle* [Mergus merganser], (dans la nomenclature européenne) harle bièvre, (fin 19e–début 20e siècle, dans la nomenclature nord-américaine) harle d’Amérique : grande espèce d’eau douce, dont le mâle, non huppé, a le corps blanc, avec la tête et le dos sombres. [syn. : grand bec-scie.]

Remarque complémentaire relative à la sous-entrée.

Grand harle a été adopté comme nom technique par la Commission internationale des noms français des oiseaux à la fin des années 1990Commission internationale des noms français des oiseaux (1993). Noms français des oiseaux du monde, nos 0593-0599.. À ce titre, il s’est imposé au Québec et au Canada (en remplacement de grand bec-scie), mais pas dans l’usage européen, où harle bièvre se maintient largement.

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

harle couronné* [Lophodytes cucullatus] : petite espèce nord-américaine dont la huppe, blanc et noir chez le mâle, peut s’ouvrir en éventail. [syn. : bec-scie couronné.]

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

harle huppé* [Mergus serrator] : espèce présente surtout en eau salée, dont le mâle a les flancs grisâtres et la poitrine rousse. [syn. : bec-scie à poitrine rousse.]

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

harle piette* [Mergellus albellus] : petite espèce du nord de l’Eurasie, dont le plumage hivernal du mâle est presque blanc, avec quelques taches noires (notamment autour des yeux et à la nuque). [voir : piette.]

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • TLFi
  • FEW 21 (étymons inconnus), p. 246a.
  • Cabard et Chauvet (2003), p. 99.
  • Donovan et Ouellet (1993).

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • Birds of the World
  • Oiseaux.net

Note(s)