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perroquet de mer

Genre

masculin

Prononciation

[pɛʀɔkɛd(ə)mɛʀ], [peʀɔkɛd(ə)mɛʀ]

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Synonyme de macareux, et plus spécialement de macareux moine*.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

alcidé; charadriiforme.

Origine et histoire

Comme appellation du macareux, perroquet de mer est attesté en français depuis le début du 17e siècle, soit près d’un siècle et demi avant le terme macareux. Les premières attestations de perroquet de mer proviennent des relations de voyages en Nouvelle-France, et en premier lieu de celles de Samuel de ChamplainVoir notamment : Champlain, Samuel de (1613) « Les voyages du sieur de Champlain Xaintongeois, capitaine ordinaire pour le Roy, en la marine », dans C.-H. Laverdière (éditeur) (1870). Œuvres de Champlain, 2e édition, tome 3, livre premier, p. 158-159 (tlfq.ulaval.ca/fichier, 2018/03/24). :

Aux deux autres [isles] il y a une telle abondance d'oiseaux de differentes especes, qu'on ne pourroit se l'imaginer si l'on ne l'avoit veu, comme Cormorans, Canards de trois sortes, Oyes, Marmettes, Outardes, Perroquets de mer, Beccacines, Vaultours, & […] autres sortes que je ne cognois point, lesquels y font leurs nyds.

Samuel de Champlain, 1613

Dans sa relation du début du 18e siècle, le voyageur L.-A. de Lahontan (1703)Lahontan, Louis-Armand de Lom d'Arce, baron de (1703). « Mémoires de l'Amérique septentrionale, ou La suite des voyages de Mr. le baron de Lahontan », dans Lahontan. Œuvres complètes 1, édition critique par Réal Ouellet et Alain Beaulieu, 1990, p. 579-580. explique l’origine de l’appellation, qui repose principalement sur une analogie de taille et de forme entre le bec de l’oiseau de mer et celui des perroquets terrestres :

Les Perroquets de Mer portent le nom de Perroquet, parce qu'ils ont le bec fait comme ceux de terre; Ils ne quittent jamais la Mer, ni ses rivages; ils volent incessamment sur la surface des eaux pour attraper de petits Poissons: Ils sont noirs & gros comme des Poulardes; Il y en a quantité sur le Banc de Terre-Neuve & près des Côtes; les Matelots les prennent avec des hameçons couverts de foye de Moruës qu'ils suspendent à la prouë du Vaisseau.

Lahontan, 1703

Les naturalistes français de la seconde moitié du 18e siècle adopteront plutôt macareux. Dans son Histoire naturelle des oiseaux (1783), le naturaliste G.-L. Leclerc de BuffonBuffon, Georges-Louis Leclerc de, et coll. (1783). Histoire naturelle des oiseaux, tome 9, p. 362 (GoogleLivres, 2018/03/24). ne manquera d’ailleurs pas de souligner le caractère non scientifique du rapport analogique à l’origine du nom de perroquet de mer :

Ce rapport imparfait avec le bec du perroquet qui est aussi bordé d’une membrane à sa base, & le rapport non moins éloigné du cou raccourci & de la taille arrondie, ont suffi pour faire donner au macareux le nom de perroquet de mer; dénomination aussi impropre que celle de colombe pour le petit guillemot.

Leclerc de Buffon, 1783

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • TLFi
  • FEW 8 Petrus, p. 330b.
  • Fonds documentaires du Trésor de la langue française au Québec (tlfq.ulaval.ca/fichier, 2020/09/07).

Note(s)