sittelle
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Petit passereau insectivore et granivore des milieux boisés, largement répandu dans l’hémisphère Nord et dans le sud de l’Asie, d’aspect trapu, à bec allongé et légèrement retroussé, à plumage généralement gris bleuté et blanc marqué de noir sur la tête (souvent en bandeau oculaire) et de brun roux sur le ventre, qui est pourvu de pattes et de griffes puissantes lui permettant de se déplacer avec agilité sur les branches et les troncs d’arbre, souvent la tête en bas.
En Europe, le mot sittelle, employé sans autre spécification, désigne généralement la sittelle torchepot*.
quasi-synonymes : (18e siècle) (voir la citation).
sittidé; passériforme.
Origine et histoire
Sittelle a cours en français depuis le dernier quart du 18e siècle. Cette dénomination, introduite en 1778 par le naturaliste P. Guéneau de Montbeillard, dérive (par l’ajout du suffixe -elle) du générique latin Sitta qui était déjà associé à ce type d’oiseau depuis les travaux du naturaliste suédois C. von Linné (1758). Sitta est lui-même issu de la latinisation du grec ancien sittê qui, notamment chez Aristote, semble avoir désigné un oiseau grimpeur de type pic.
La sittelle vulgairement le torche-pot. La plupart des noms que les Modernes ont imposés à cet oiseau, ne présentent que des idées fausses ou incomplètes, & tendent à le confondre avec des oiseaux d’une toute autre espèce; tels sont les noms de pic cendré, pic de mai, pic-bleu, pic-maçon, picotelle, tappe-bois, casse-noix, casse-noisette, grimpard, grand grimpereau, hoche-queue, cendrille. Ce n’est pas que les propriétés diverses, indiquées par ces différens noms, ne conviennent à l’espèce dont il s’agit dans cet article; mais ou elles ne lui conviennent qu’en partie, ou elles ne lui conviennent point exclusivement […]. Pour éviter toute confusion & conserver autant qu’il est possible, les noms anciens, j’ai donné à notre oiseau celui de sittelle, d’après les noms grec & latin […].
Source de la citation : Guéneau de Montbeillard, 1778
Taxonomie et nomenclature
Le terme générique sittelle est étroitement associé au genre Sitta qui regroupe une trentaine d’espèces de passériformes de la famille des sittidés.
Dans des noms composés
Espèces communes d’Amérique du Nord :
sittelle à poitrine blanche* [Sitta carolinensis] : espèce à calotte noire, à face et dessous presque entièrement blancs, sans bandeau noir.
sittelle à poitrine rousse* [Sitta canadensis] : petite espèce à calotte noire et à dessous roux, dont le bandeau noir est surmonté d’un sourcil blanc.
Espèce commune d’Eurasie :
sittelle torchepot* [Sitta europaea] : espèce à calotte grise et à dessous presque entièrement blanc, avec un bandeau noir. [voir : torchepot.]
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- TLFi
- Robert historique (1992).
- Cabard et Chauvet (2003), p. 325.
- Donovan et Ouellet (1993).
- Hageman (2000), p. 152.
- Jobling, J. A. (2018). Key to Scientific Names in Ornithology (www.hbw.com/dictionary/definition/sitta, 2018/11/13).
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- Oiseaux.net