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stourne

Genre

masculin

Prononciation

[stuʀn]

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Passereau frugivore et insectivore des forêts humides de l’Asie du Sud-Est et de l’Océanie, voisin de l’étourneau, dont le plumage est généralement sombre avec des reflets métalliques, mais dont l’aspect (plus ou moins élancé), la couleur des yeux (rouge, jaune brun, blanc) et la forme de la queue varient selon les espèces.

Remarque complémentaire à la définition du mot-entrée.

Au 19e siècle, stourne a connu une plus large extension d’emploi et servi à désigner divers types de passereaux similaires, mais souvent plus colorés, incluant des espèces africaines (voir ci-dessous).

Remarque complémentaire à la définition du mot-entrée.

La plupart des espèces de stournes sont aussi connues sous le nom d’étourneau.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

sturnidé; passériforme.

Origine et histoire

Stourne dérive de sturnus, nom latin de l’étourneau, par l’intermédiaire du générique scientifique latin Sturnus qui, depuis les débuts de l’ornithologie européenne, sert à identifier l’étourneau sansonnet et les oiseaux qui lui sont étroitement apparentés.

C’est dans l’Histoire naturelle des oiseaux, en 1775Buffon, Georges-Louis Leclerc de, et coll. (1775). Histoire naturelle des oiseaux, tome 3, p. 192 (GoogleLivres, 2019/01/25)., qu’on en relève la première attestation. P. Guéneau de Montbeillard l’introduit alors comme nom spécifique d’une espèce nord-américaine dont il veut souligner les liens avec l’étourneau d’Europe :

L’Étourneau de la Louisiane ou le Stourne. Ce mot de Stourne est formé du Latin Sturnus, je l’ai appliqué à un oiseau d’Amérique [la sturnelle des prés] assez différent de notre étourneau pour mériter un nom distinct, mais qui a assez de rapports avec lui pour mériter un nom analogue. 

Source de la citation : Guéneau de Montbeillard, 1775

Au début du siècle suivant, les naturalistes européens F. M. Daudin (1800)Daudin, François Marie (1800). Traité élémentaire et complet d’ornithologie, ou Histoire naturelle des oiseaux, tome 2, p. 397 (biodiversitylibrary.org, 2019/02/03)., L. P. Vieillot (1803)Nouveau dictionnaire d’histoire naturelle appliquée aux arts, 1803, tome 21, p. 241 (GoogleLivres, 2019/01/25). Dans cet ouvrage, les articles relatifs au mot stourne portent la signature de Louis Pierre Vieillot. et C. J. Temminck (1820)Temminck, Coenraad Jacob (1820). Manuel d'ornithologie ou Tableau systématique des oiseaux qui se trouvent en Europe; précédé d’une Analyse du système général d’ornithologie, 2e édition, 1re partie, p. 62, note 3 (archive.org, 2018/03/20). vont étendre l’emploi de stourne à d’autres oiseaux étrangers similaires. Chez Temminck, ce générique français correspondait au taxon latin Lamprotornis dans lequel il regroupait toutes les espèces africaines, asiatiques et océaniennes voisines de l’étourneau qui, dégroupées depuis en divers genres, sont notamment connues aujourd’hui sous les noms de stourne (d’extension plus restreinte), rufipenne, choucador et spréo :

Toutes les espèces [classées sous les taxons Stourne / Lamprotornis] sont de l’ancien continent, le plus grand nombre d’Afrique. Ils ont un plumage très-éclatant, couvert de couleurs métalliques. Ils vivent comme les Étourneaux et les Martins, mais ressemblent plus ou moins aux Merles par le bec et par les pieds.

Source de la citation : Temminck, 1820

Chez les naturalistes suivants, stourne va rapidement cesser d’être utilisé pour dénommer des espèces africaines.

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique stourne est étroitement associé au genre Aplonis. Il sert à dénommer la vingtaine d’espèces de passériformes de la famille des sturnidés que l’on associe à ce genre.

(Pour l’emploi de stourne au 19siècle, voir ci-dessus.)

Dans des noms composés

Sous-ensemble de noms d’espèces.

Bon nombre d’espèces aujourd’hui dénommées stourne ont précédemment été dénommées à partir du générique étourneau, par exemple :

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

stourne de Polynésie* [Aplonis tabuensis] : [syn. : étourneau de Polynésie.]

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

stourne des Salomon* [Aplonis grandis] : [syn. : étourneau à ailes brunes.]

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • FEW 12 sturnus, p. 323a.
  • Jobling, J. A. (2018). Key to Scientific Names in Ornithology (www.hbw.com/dictionary/definition/sturnus, 2019/01/25).

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • HBW Alive
  • Oiseaux.net

Note(s)