sturnelle
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Passereau des champs et des prairies du continent américain, granivore et insectivore, de la taille d’un merle et d’aspect trapu, à bec long et fort, à dos strié brunâtre ou noirâtre et à poitrine de couleur vive (poitrine d’un jaune vif traversé d’un large plastron en V chez les espèces nord-américaines et poitrine rouge chez les mâles des espèces sud-américaines).
syn. anciens : (fin 19e–début 20e siècle) alouette (des prés), étourneau des prés.
ictéridé; passériforme.
Origine et histoire
Attestée depuis le tout début du 20e siècle, sturnelle a été précédée, près d’un siècle plus tôt, par la forme stournelle aujourd’hui désuète.
Sturnelle est issue par francisation du Sturnella, taxon latin introduit en 1816 par le naturaliste français L. P. Vieillot et dérivé (par l’ajout du suffixe diminutif -ella) du générique scientifique Sturnus, qui découle lui-même du nom de l’étourneau en latin classique.
Comme terme français correspondant au terme latin Sturnella, Vieillot avait introduit par la même occasion stournelle, un dérivé diminutif similaire créé à partir de stourne, la forme francisée de Sturnus que P. Guéneau de Montbeillard avait adoptée une quarantaine d’années plus tôt dans l’Histoire naturelle des oiseaux (1775) pour nommer l’oiseau actuellement appelé sturnelle :
stournelle, Sturnella, Vieill[ot]; Sturnus, Lath[am]. […]. L’oiseau qui fait le type de ce genre a été classé jusqu’à présent dans celui de l’étourneau; mais il en diffère assez, comme dit Buffon, pour mériter un nom distinct, et il a assez de rapports avec lui pour mériter un nom analogue; aussi l’a-t-il appelé stourne; nom que j’aurois conservé, si depuis il n’eût pas été employé pour désigner des oiseaux qui n’en ont cependant aucun attribut. C’est pourquoi je l’ai remplacé, pour éviter la confusion, par une dénomination qui m’a paru en donner la même idée. Les stournelles ont le bec terminé comme l’étourneau, mais il en diffère en ce que la base de sa mandibule supérieure forme sur le front une échancrure profonde […] à peu près pareille à celle des cassiques.
Source de la citation : Vieillot, 1819
À l’origine, stournelle était, comme stourne, un nom de genre masculin, mais à partir du milieu du 19e siècle, certains auteurs lui donnent le genre féminin. Au cours du 20e siècle, la forme sturnelle, de genre féminin, va successivement concurrencer, puis remplacer stournelle.
Taxonomie et nomenclature
Dans la nomenclature actuelle, le générique sturnelle sert à désigner un peu plus d’une demi-douzaine d’espèces de passériformes de la famille des ictéridés, distribués dans deux genres, le genre Sturnella (2 espèces nord-américaines à poitrine jaune) et le genre Leistes (5 espèces sud-américaines à poitrine rouge).
Dans des noms composés
Espèces nord-américaines :
sturnelle des prés* [Sturnella magna] : espèce présente dans l’est de l’Amérique du Nord.
sturnelle de l'Ouest* [Sturnella neglecta] : espèce présente dans le centre et l’ouest de l’Amérique du Nord.
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- Donovan et Ouellet (1993).
- Hageman (2000), p. 154.
- Jobling, J. A. (2018). Key to Scientific Names in Ornithology (www.hbw.com/dictionary/definition/sturnella, 2018/12/06).
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- Oiseaux.net