trogon

Genre

masculin

Prononciation

[tʀɔgɔ̃]

Oiseau frugivore et insectivore des forêts tropicales, de taille moyenne et voisin du quetzal, caractérisé par un bec court et large, entouré de vibrisses, un plumage marqué de couleurs vives et variées (souvent de vert émeraude sur le dos et la tête, avec le ventre rouge ou jaune), et une longue queue étagée et plutôt carrée.

Chez certains auteurs, le générique trogon a également servi à dénommer les quetzals.

Comme le quetzal, le trogon a d’abord été décrit sous le nom aujourd’hui désuet de couroucou.

trogonidé; trogoniforme.

Origine et histoire

Le terme latin trogon, issu du grec trogon « mangeur de fruit; qui ronge, qui gruge », a cours dans la nomenclature des naturalistes depuis le 18^e siècle. D’abord introduit par l’allemand P. Möhring (1752) comme nom simple d’une espèce brésilienne de trogonidé, le terme latin trogon a rapidement été repris par le Français M. Brisson (1760) qui en a étendu l’emploi à diverses espèces apparentées, l’adoptant comme élément générique latin correspondant à son terme français couroucou.

On relève les premières attestations françaises de trogon à partir du milieu du 19^e siècleVoir notamment : Saintine, Xavier Boniface (1857). Seul, p. 225 : « trogon couroucou » (GoogleLivres, 2020/09/25)., mais les nomenclateurs français ne commenceront à l’adopter régulièrement comme terme technique qu’au milieu du 20^e siècleVoir : Dorst, Jean (1950). « Contribution à l’étude du plumage des Trogonidés », Bulletin du Muséum national d’histoire naturelle, 22/6, p. 693 (bibliotheques.mnhn.fr, 2020/09/25); (1956). Les migrations des oiseaux, p. 411 (court extrait dans GoogleLivres, 2020/09/25). On en relève déjà l’emploi au milieu du 19^e siècle dans les planches de l’Encyclopédie d'histoire naturelle ou traité complet de cette science (2^e partie), de Jean-Charles Chenu, mais il s’agit là d’un cas relativement isolé. Le texte principal atteste plutôt l’emploi du terme couroucou., soit plus d’un siècle après les nomenclateurs anglophonesVoir notamment : Gould, John (1835). A monograph of the Trogonidae or Family of Trogons (biodiversitylibrary.org, 2020/09/26).. Le mot sert alors en français à remplacer couroucou dans la dénomination des espèces américaines de trogonidés autres que les quetzals, comme le souligne P. Devillers en 1977Devillers, Pierre (1977). « Projet de nomenclature française des oiseaux du monde », dans Le Gerfaut/De Gievalk, n^o 67, p. 481. Voir la citation de son texte à l’article couroucou. dans son « Projet de nomenclature française des oiseaux du monde ». Au début des années 1990Commission internationale des noms français des oiseaux (1993). Noms français des oiseaux du monde, n^os 3374-3376 et 3402-3412., la Commission internationale des noms français des oiseaux va étendre l’emploi de trogon aux espèces africaines et asiatiques de trogonidés jusque là encore appelées couroucou.

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique trogon sert à dénommer une trentaine d’espèces de la famille des trogonidés, une vingtaine d’espèces américaines classées dans les genres Priotelus et Trogon (genre principal), une douzaine d’espèces asiatiques des genres Harpactes et Apalharpactes, et trois espèces africaines du genre Apoloderma.

Dans le passé, trogon a aussi été associé au genre monospécifique américain Euptilotis; mais depuis le début des années 2000, il a été remplacé dans cet emploi par le générique quetzal.

Dans des noms composés

trogon couroucou* [Trogon curucui] : espèce de trogon répandue dans la zone est de l’Amérique du Sud (notamment dans la région amazonienne), vivement colorée chez le mâle (tête bleue, dos vert émeraude et ventre rouge).

trogon oreillard : synonyme de quetzal oreillard*.

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

Jobling, J. A. (2019). Key to Scientific Names in Ornithology (www.hbw.com/dictionary/definition/trogon, 2020/05/05).

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation : 2020/09/23

Avibase
Birds of the World
Oiseaux.net