grallaire
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Passereau insectivore des forêts tropicales d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud (répandu notamment dans les régions andines), de taille petite à moyenne, d’aspect rondelet, à posture dressée, à queue très courte et à pattes très longues, qui se nourrit au sol ou près du sol et dont le plumage plutôt sombre est à dominante de brun, de roux et de gris avec chez plusieurs espèces un dessous plus clair, plus ou moins strié ou écaillé.
grallariidé; passériforme.
Origine et histoire
Grallarie
En 1816, le naturaliste français L. P. Vieillot a introduit dans la nomenclature scientifique le générique Grallaria pour établir dans le groupe des fourmiliers précédemment décrit par G. L. Leclerc de Buffon un nouveau taxon basé sur l’espèce que Buffon avait appelé le roi des fourmiliers et qui porte aujourd’hui le nom de grallaire roi. À la même occasion, Vieillot a adopté comme générique technique français correspondant au générique latin Grallaria la forme francisée grallarie qui a été reprise par ses successeurs et répertoriée dans les grands dictionnaires encyclopédiques et généraux jusqu’à la fin du 19e siècle.
Grallaire
C’est en 1834 dans la Dictionnaire des termes des sciences naturelles d’A. J. L. Jourdan que le mot grallaire figure à la nomenclature pour la première fois, mais dans un autre emploi : il s’agit alors d’un adjectif signifiant « qui a de longues jambes ». Cet emploi sera régulièrement repris par les grands dictionnaires du 19e siècle, où il côtoie grallarie.
Par ailleurs, quelques sources témoignent d’un début de concurrence dès la première moitié du siècle : ainsi dès 1839, on relève la double entrée grallaire ou grallarie dans le Dictionnaire classique des sciences naturelles de P. A. J. Drapiez. Il faudra toutefois attendre les dernières décennies du siècle pour observer un changement radical de traitement de ces deux concurrents : dans le Dictionnaire des dictionnaires de P. Guérin et dans le Nouveau Larousse illustré de C. Augé, grallaire devient un substantif et prend la place de grallarie qui n’est plus répertorié. Dans les écrits naturalistes du début de la première moitié du 20e siècle, on ne relève plus que grallaire. C’est donc cette forme qui a été privilégiée comme générique par P. Devillers dans son Projet de nomenclature française des oiseaux du monde (1978).
Taxonomie et nomenclature
Dans la nomenclature actuelle, le générique grallaire sert à dénommer les soixante-dix espèces de passériformes de la famille des grallariidés réparties dans les genres Grallaria (genre principal), Cryptopezus, Grallaricula, Hylopezus et Myrmothera.
À la fin du 20e siècle, le genre Pittasoma a également été rattaché à cette famille et ses deux espèces appelées grallaire; elles ont été renommées depuis à partir du générique pittasome.
Dans des noms composés
Première espèce décrite sous le nom de grallaire :
grallaire roi* [Grallaria varia] : grande espèce présente notamment dans le nord et dans le sud du Brésil, à gorge noire et marquée d’un trait blanc de chaque côté du bec. [syn. : (fin 18e siècle) roi des fourmiliers (voir sous fourmilier).]
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- Dictionnaire des dictionnaires (1884-1890), sous la direction de Paul Guérin, tome 4, sous grallaire (GoogleLivres, 2025/03/31).
- Drapiez, Pierre Auguste Joseph (1837-1845). Dictionnaire classique des sciences naturelles, tome 5, sous grallaire ou grallarie (GoogleLivres, 2025/03/31).
- Jourdan, Antoine Jacques Louis (1834). Dictionnaire raisonné, étymologique, synonymique et polyglotte des termes usités dans les sciences naturelles, tome 1, sous grallaire (GoogleLivres, 2025/03/31).
- Nouveau Larousse illustré. Dictionnaire universel encyclopédique (1897-1904), sous la direction de Claude Augé, tome 4, sous grallaire (gallica.bnf.fr, 2025/03/31).
- Jobling, J. A., Key to Scientific Names in Ornithology, sous Grallaria (birdsoftheworld.org, 2025/03/28).
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- eBird
- Oiseaux.net