alque
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(Fin 18e–début 19e siècle, dans la nomenclature européenne surtout) Nom donné aux oiseaux marins de la famille des alcidés, et en particulier au petit pingouin*.
Lorsque le mot alque (employé sans autre précision) était utilisé comme nom spécifique d’une espèce, il désignait généralement le petit pingouin.
guillemot, macareux, mergule, pingouin, starique.
(Seconde moitié du 20e siècle, dans la nomenclature nord-américaine) Oiseau marin du Pacifique Nord et de la mer de Béring, voisin du petit pingouin, mais de plus petite taille et à bec relativement fin (petit guillemot et starique).
Dans cet emploi, alque correspondait aux dénominations auklet et murrelet de la nomenclature canadienne-anglaise.
alcidé; charadriiforme.
Origine et histoire
Alque a été introduit dans la terminologie française par le naturaliste G. Cuvier à la toute fin du 18e siècle comme terme générique (nom collectif) servant à désigner les oiseaux de la famille actuelle des alcidés (pingouins, guillemots, stariques et macareux). Chez Cuvier comme chez C. von Linné avant lui, tous ces oiseaux étaient encore scientifiquement classés dans le genre Alca, auquel on donnait alors une extension beaucoup plus grande qu’aujourd’hui.
Alque correspond à la forme francisée du générique latin Alca, lui-même issu d’alka, ancienne dénomination scandinave du petit pingouin déjà mentionnée par les premiers naturalistes européens du 17e siècle.
Pour l’évolution subséquente de l’emploi du terme alque, voir la section taxonomique.
Taxonomie et nomenclature
Si à l’époque de Linné et de Cuvier, tous les alcidés étaient classés dans le genre Alca, ce genre ne comprend plus aujourd’hui qu’une seule espèce, le petit pingouin. Dès la seconde moitié du 18e siècle, guillemots et macareux ont cessé d’être classés dans le genre scientifique Alca, comme ce fut le cas un peu plus tard pour le grand pingouin, ce qui a eu une répercussion directe sur l’extension d’emploi du terme alque. Au tournant des 18e et 19e siècles, alque devient étroitement associé au petit pingouin, auquel certains ornithologues donnent alors le nom d'alque torda (ou alque torde), qui ne s’imposera pas.
Au milieu du 20e siècle, le terme alque sera repris par les ornithologues québécois pour désigner divers petits alcidés du Pacifique Nord et de la Mer de Béring (dont les genres sont mentionnés ci-dessous); à l’époque, ces espèces étaient mieux connues des ornithologues européens sous les noms de guillemot et de starique. Cet emploi s’est maintenu dans la nomenclature nord-américaine jusqu’au début des années 1990.
Le terme alque n’a plus cours dans la nomenclature francophone actuelle.
Dans des noms composés
Espèces de guillemots (genres Brachyramphus et Synthliboramphus), par exemple :
alque à cou blanc : synonyme de guillemot à cou blanc*.
alque à dos noir : synonyme de guillemot de Xanthus*.
Espèce de macareux (genre Cerorhinca) :
alque à bec cornu, alque rhinocéros : synonymes de macareux rhinocéros*.
Espèces de stariques (genres Aethia et Ptychoramphus) :
alque barbue : synonyme de starique pygmée*.
alque cornue, alque huppée, alque panachée : synonymes de starique cristatelle*.
alque de Cassin : synonyme de starique de Cassin*.
alque minuscule : synonyme de starique minuscule*.
alque perroquet : synonyme de starique perroquet*.
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- TLFi
- FEW 15/1 alke, p. 17b.
- Cabard et Chauvet (2003), p. 204.
- Donovan et Ouellet (1993).
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- Oiseaux.net