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barbu

Genre

masculin

Prononciation

[baʀby]

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Oiseau grimpeur et principalement frugivore des forêts d’Asie du Sud-Est, de taille moyenne et d’aspect trapu, à plumage généralement vert clair et marqué à la tête d’autres couleurs vives (rouge, bleu, jaune), qui est caractérisé par une grosse tête et par un bec conique relativement massif entouré de vibrisses dressées.

Remarque complémentaire à la définition du mot-entrée.

Aux 18e et 19e siècles, et chez certains auteurs jusqu’au milieu du 20e siècle, le terme barbu a connu un emploi beaucoup plus large et servi également à dénommer des espèces similaires des continents américain et africain (voir ci-dessous).

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus restreint.

(18e–19e siècles) barbacou, barbican, barbion, cabézon, tamatia.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

mégalaimidé; piciforme.

Origine et histoire

Comme nom d’oiseau, barbu dérive par analogie de barbu « (celui) qui a de la barbe ».

Dans son traité d’ornithologie de 1760Brisson, Mathurin (1760). Ornithologie ou Méthode contenant la division des oiseaux en ordres, sections, genres, especes & leurs variétés, tome 4, p. 91 (GoogleLivres, 2023/12/11)., le naturaliste français M. Brisson explique ce qui l’a motivé à introduire ce terme dans la nomenclature aviaire :

J’ai donné à ce genre [d’oiseaux] le nom de Barbu, à cause des plumes roides & en forme de poils, dont la bâse du bec des especes de ce genre est garnie, & qui forment une espece de barbe.

Source de la citation : Brisson, 1760

Le nom de barbu a d’abord été appliqué à diverses espèces présentant les caractéristiques dégagées par Brisson, quel que soit leur continent d’origine. Avec l’introduction au cours du demi-siècle suivant des termes barbican, tamatia et cabézon appliqués à des espèces américaines et celle des termes barbacou et barbion appliqués à des espèces africaines, barbu a connu divers réaménagements d’emploi chez les naturalistes du 19e siècle, sans perdre toutefois son ancienne valeur de large générique qui ne tombera en désuétude qu’au 20e siècle. Par exemple, en 1806Levaillant, François (1806). Histoire naturelle des oiseaux de paradis et des rolliers, suivie de celle des toucans et des barbus, tome 2, p. 101 (biodiversitylibrary.org, 2023/12/07)., F. Levaillant proposait de diviser « le genre entier des oiseaux barbus en trois sections : savoir, les barbus proprement dits, les barbus tamatias, et les barbus barbacous […]. »

La spécialisation actuelle du terme barbu ne s’est imposée que dans la seconde moitié du 20e siècleVoir notamment : Devillers, Pierre (1977). « Projet de nomenclature française des oiseaux du monde », dans Le Gerfaut/De Gievalk, no 67, p. 475-476; Commission internationale des noms français des oiseaux (1993). Noms français des oiseaux du monde, nos 3692-3719..

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique barbu sert à dénommer la trentaine d’espèces de piciformes que compte la famille des mégalaimidés et qui sont classées dans les genres Psilopogon (genre principal; incluant le genre Megalaima devenu désuet) et Caloramphus.

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • TLF

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • Birds of the World
  • eBird
  • Oiseaux.net

Note(s)