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bec-fin

Genre

masculin

Prononciation

[bɛkfɛ̃]

Pluriel

Des becs-fins.

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

(19e siècle) Petit passereau insectivore à bec droit, effilé et pointu (notamment en parlant d’espèces européennes).

Remarque complémentaire à la définition du mot-entrée.

Pour l’identification des principales espèces associées à ce genre de passereaux au début du 19e siècle, voir la citation ci-dessous.

Remarque complémentaire à la définition du mot-entrée.

Comme becfigue mais moins fréquemment, bec-fin a également servi par extension à désigner tous les petits passereaux auxquels on faisait la chasse en automne pour la délicatesse de leur chair.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

passériforme.

Origine et histoire

C’est sous la plume de G. Cuvier à la toute fin du 18e siècle qu’on relève la première attestation de l’appellation composée bec-fin servant à désigner un genre (sous-ensemble) de passereaux qu’il décrit comme suit dans son Tableau élémentaire de l’histoire naturelle des animaux (1798)Cuvier, Georges (1798). Tableau élémentaire de l’histoire naturelle des animaux, p. 218 (biodiversitylibrary.org, 2020/03/19). :

XIX. Les Becs-fins. (Motacilla.) On a réuni sous ce nom une multitude de petits oiseaux à bec en forme d’alène, plus grêle et plus foible que celui des alouettes, et dont l’ongle postérieur n’est pas plus alongé [sic] qu’à l’ordinaire. Ils vivent d’insectes ou de vers, et abandonnent presque tous notre pays pendant l’hiver.

Source de la citation : Cuvier, 1798

Comme on le constate chez S. Gérardin de Mirecourt quelques années plus tard (1806)Gérardin de Mirecourt, Sébastien (1806). Tableau élémentaire d'ornithologie, ou Histoire naturelle des oiseaux que l'on rencontre communément en France, tome 1, p. 267 et suivantes (biodiversitylibrary.org, 2020/03/19)., le terme s’applique d’abord à des espèces de la faune européenne, même si on étendra son usage par la suiteLesson, René Primevère (1828). Manuel d'ornithologie, ou Description des genres et des principales espèces d'oiseaux, tome 1, p. 287 : « Ce genre renferme un très grand nombre d’oiseaux de petite taille, qui vivent dans toutes les parties du monde; mais c’est surtout en Europe que les sylvains ou becs-fins sont plus nombreux. » (GoogleLivres, 2020/03/19). :

Nous connoissons dans ce genre trente-trois espèces, toutes indigènes de France, soit qu’elles y soient constamment sédentaires, soit qu’elles n’y soient que de passage régulièrement périodique ou seulement accidentel. Ces trente-trois espèces sont : le bec-figue, le rouge-gorge, le gorge-bleue, le rossignol des bois, le rossignol des murailles, le rouge-queue, le traquet, le tarier, le motteux ou cul-blanc ordinaire, le motteux ou cul-blanc roussâtre, la fauvette ordinaire, la variété de la fauvette ordinaire, la fauvette à tête noire, la fauvette babillarde, la fauvette grise ou la grisette, la petite grisette, la fauvette des bois ou la roussette, la passerinette, la petite fauvette à poitrine jaune, la fauvette de roseaux, la petite fauvette rousse, la fauvette d’hiver ou le traîne-buisson, la fauvette tachetée, la fauvette des Alpes, le pit-chou, le roitelet, le troglodite [sic], le grand-pouillot, le petit pouillot ou le chantre, la lavandière, la bergeronnette grise, la bergeronnette-printannière [sic] et la bergeronnette jaune.

Source de la citation : Gérardin de Mirecourt, 1806

En 1815, dans son Manuel d’ornithologie ou Tableau systématique des oiseaux qui se trouvent en EuropeTemminck, Coenraad Jacob (1815). Manuel d'ornithologie ou Tableau systématique des oiseaux qui se trouvent en Europe, p. 104 et suivantes (GoogleLivres, 2020/03/19)., le naturaliste néerlandais C. J. Temminck introduit l’emploi de bec-fin dans la nomenclature même des espèces, l’utilisant comme base générique pour renommer toutes celles qu’il classe dans le genre des becs-fins. C’est ainsi par exemple qu’il présente les passereaux précédemment appelés fauvette à tête noire, rouge-gorge et roitelet sous les nouvelles appellations de bec-fin à tête noire, bec-fin rouge-gorge et bec-fin roitelet. Cet usage sera partiellement repris par quelques naturalistes français, dont R. P. Lesson (1828; 1837)Lesson, René Primevère (1828). Ibidem, tome 1, p. 287 et suivantes; Lesson (1837). Compléments de Buffon ou Histoire naturelle des animaux rares découverts par les naturalistes et les voyageurs depuis la mort de Buffon, tome 9, Oiseaux, p. 112 (GoogleLivres, 2020/03/19)., mais il sera progressivement abandonné dans la seconde moitié du 19e siècle, tout comme l’emploi de bec-fin comme élément de classification générale.

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • TLFi, sous bec (I.A.2).

Note(s)