bondrée
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Grand oiseau de proie diurne d’Eurasie, d’Afrique et d’Océanie, voisin de la buse mais à tête plus petite et à queue plus longue, qui se nourrit principalement d’insectes et notamment de larves de guêpes.
Dans le contexte européen, l’appellation bondrée (utilisée sans autre spécification) désigne généralement la bondrée apivore.
accipitridé; accipitriforme.
Origine et histoire
Bondrée est attesté depuis le 16e siècle. On relève le mot dès 1534 dans « Au nid de la bondrée », nom donné par F. Rabelais à l’un des multiples jeux auxquels s’adonne Gargantua, le personnage principal de son roman. À la même époque (1553 et 1555), le naturaliste P. Belon du Mans donne le nom de boudrée ou de bondrée à un oiseau de proie voisin de la buse :
Or pour ne confondre les especes, ferons distinction entre une Boudree, & une Buse. Car la Buse est d’autre corpulence, & plus grande, joinct que la Boudree est cendree, comme l’Orfraye, mais la Buse est de la couleur d’une Aigle noire.
Source de la citation : Belon du Mans, 1555
Cette dénomination originaire de l’ouest de la France semble découler, avec substitution de suffixe, de bondrask, le nom breton de la grive, peut-être en raison d’un coloris similaire de plumage.
Taxonomie et nomenclature
Le générique bondrée sert à désigner une demi-douzaine d’espèces de la famille des accipitridés, classées dans les genres Pernis (genre principal), Henicopernis et Lophoictinia.
Dans des noms composés
bondrée apivore* [Pernis apivorus] : seule espèce présente en Europe, de teinte variable. [syn. : (19e–20e siècle) buse bondrée.]
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- TLFi
- FEW 20 bondrask, p. 5a.
- Le Robert. Dictionnaire culturel en langue française (2005).
- Cabard et Chauvet (2003), p. 121.
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- Oiseaux.net