cacatoès, cacatois
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cacatoès, (fin 18e–début 20e siècle) cacatois : grand perroquet d'Océanie et d'Asie du Sud-Est, à plumage généralement blanc ou noirâtre, et marqué de taches jaunes ou rouges, qui est pourvu d’une grande huppe érectile (souvent de couleur contrastée) et d’un bec puissant.
cacatuidé; psittaciforme.
Origine et histoire
Cacatoès et cacatois sont tous issus de kakatūwa ou kakatua, le nom malais de ce type d’oiseau, mais par l’intermédiaire de langues européennes différentes.
Cacatoès résulte d’un emprunt au 18e siècle du néerlandais kakatoe, kaketoe (attesté depuis le 17e siècle). La graphie actuelle (avec accent grave) n’a cours que depuis le 19e siècle (Bouillet, 1855). Elle a été précédée de plusieurs variantes. On relève d’abord cacataues (1707) dans la traduction d’une relation de voyage rédigée en néerlandais (1676, Kakatoewas), puis dans la littérature naturaliste : kakatoes (Brisson, 1760), kakatoës (Leclerc de Buffon, 1779) et cacatoës (Bernardin de Saint-Pierre, 1776); cette dernière graphie était encore très courante au 19e siècle.
Cacatois correspond au portugais cacatua (attesté depuis 1630). Cet emprunt est d’abord attesté une première fois sous la forme cacatua en 1652 dans la traduction d’une relation d’un voyage en Orient rédigée en latin (1649, Cacatua). Les formes cacatois et kakatois, qui datent respectivement de 1663 et de 1780, étaient usuelles au 19e siècle, à la fois comme nom d’oiseau et, par extension, comme terme de marine désignant une petite voile posée au-dessus de la voile appelée perroquet. Cacatois ne survit aujourd’hui que dans ce dernier emploi.
Quant à l’origine du nom malais lui-même, elle est incertaine. Dans les premières relations, il était souvent présenté comme une dénomination de formation onomatopéique :
J’ai vû en la ville de Goa un autre oyseau que l’on nomme Cacatua, parce qu’il prononce ordinairement cette parole.
Source de la citation : Julien [Philippe de la Sainte Trinité], traduction de 1652
Mais depuis la fin du 19e siècle, on a plutôt tendance à l’interpréter comme un nom composé (formé de kakak « dame » ou « sœur », ou de kaka (« corneille ») et de l’adjectif tua « vieil ») qui ferait allusion à la durée de vie particulièrement longue du cacatoès.
Taxonomie et nomenclature
Dans la nomenclature actuelle, le générique cacatoès sert à dénommer seize espèces de psittaciformes de la famille des cacatuidés (précédemment des psittacidés) classées dans six genres, dont la moitié sont rattachées au genre Cacatua.
Dans des noms composés
Espèces les plus connues :
cacatoès à huppe jaune* [Cacatua galerita] : grande espèce, voisine du cacatoès blanc, mais de plus grande taille et à longue huppe jaune.
cacatoès blanc* [Cacatua alba] : espèce de l’archipel indonésien des Moluques, à huppe dressée, dont le plumage presqu’entièrement blanc est teinté de jaune sous les ailes et la queue.
cacatoès noir* [Probosciger aterrimus] : grande espèce de Papouasie–Nouvelle-Guinée et du nord-est de l’Australie, à plumage noir et à très grande huppe inclinée vers l’arrière, qui présente une large zone de peau nue rouge ou blanche sous l’œil
cacatoès rosalbin* [Eolophus roseicapilla] : espèce australienne à manteau gris, avec la tête et le ventre rose foncé et la huppe rose très pâle.
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- TLFi
- FEW 20 kakatūwa, p. 97b.
- Jobling, J. A. Key to Scientific Names in Ornithology, sous Cacatua (birdsoftheworld.org, 2024/01/13).
- Myers, Susan (2022). The Bird Name Book, sous cockatoo.
- Oxford English Dictionary, sous cockatoo (oed.com, 2021/01/13).
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- eBird
- Oiseaux.net