calliste
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Petit passereau frugivore et insectivore d’Amérique tropicale, voisin du tangara (au sens étroit), qui compte de nombreuses espèces au plumage vivement et finement coloré, généralement multicolore (souvent à dominante de bleu ou de vert).
Ce passereau est souvent présenté comme un type particulier de tangara (au sens large).
thraupidé; passériforme.
Origine et histoire
Le terme calliste, attesté en français depuis le milieu du 19e siècle (Chenu, 1857), a été emprunté à la nomenclature scientifique latine où le générique Calliste, issu du grec kallistos « très beau », avait cours depuis 1826. Plus largement diffusé à partir du début du 20e siècle, le nouveau terme français s’est imposé dans la nomenclature technique comme nom générique d’un sous-ensemble de passereaux du type tangara, précédemment connus sous le nom de tangara (cet ancien générique réussissant toutefois à se maintenir comme synonyme).
Introduit par le naturaliste allemand F. Boies à l’occasion d’un réaménagement du genre Tanagra (créé par C. von Linné une soixantaine d’années plus tôt), le générique latin Calliste a lui-même été abandonné au début du 20e siècle lors du rétablissement du générique latin Tangara (utilisé par M. Brisson dès 1760, voir tangara), ce qui n’a pas affecté l’usage du terme français calliste dans la nomenclature technique.
Taxonomie et nomenclature
Dans la nomenclature actuelle, le générique calliste sert à dénommer une cinquantaine d’espèces de passériformes de la famille des thraupidés principalement classées dans les genres Stilpnia et Tangara, ainsi que dans les genres Chalcothraupis, Ixothraupis et Poecilostreptus.
À la fin du 20e siècle, les espèces des genres Chalcothraupis, Ixothraupis, Poecilostreptus et Stilpnia actuels étaient encore regroupées dans le genre Tangara.
Dans des noms composés
Espèce parmi les plus remarquables :
calliste septicolore* [Tangara chilensis] : espèce sud-américaine, présente notamment dans le bassin amazonien. [syn. : (18e siècle) tangara du Brésil; (fin 18e–19e siècle) septicolor(e); (fin 18e–mi-20e siècle) tangara septicolor(e).]
Nous appelons Septicolor cette espèce de tangara, parce que son plumage est varié de sept couleurs bien distinctes, dont voici l’énumération : un beau vert sur la tête & les petites couvertures du dessus des ailes; du noir velouté sur les parties supérieures du cou & du dos, sur les pennes moyennes des ailes, & sur la face supérieure des pennes de la queue; du couleur de feu très-éclatant sur le dos; du jaune orangé sur le croupion; du bleu-violet sur la gorge, la partie inférieure du cou & les grandes couvertures supérieures des ailes; & enfin du beau vert-d’eau ou couleur d’aigue-marine sur tout le dessous du corps depuis la poitrine. […] dans la Nature, c’est le plus beau, non-seulement des tangaras, mais de presque tous les oiseaux connus.
Source de la citation : Leclerc de Buffon, 1778
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- Jobling, J. A. (2023). Key to Scientific Names in Ornithology, sous Calliste (birdsoftheworld.org, 2023/03/03).
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- Oiseaux.net