charbonnière
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charbonnière, mésange charbonnière* [Parus major] : mésange eurasienne à dos verdâtre, tête noire et joues blanches, à queue et ailes gris bleuté, et à ventre jaune marqué d’une bande verticale noire.
mésange.
paridé; passériforme.
Origine et histoire
Issu du latin carbonarius « relatif au charbon », l’emploi de charbonnier, charbonnière pour désigner des animaux de couleur noire est attesté en français depuis la fin du 13e siècle. Quant à l’emploi de charbonnière comme nom de la mésange charbonnière, ce n’est toutefois qu’au début de la seconde moitié du 18e siècle, sous la plume du naturaliste français M. Brisson (1760), qu’on en relève la première attestation : « la grosse Mésange ou la Charbonnière ». Dans ce cas, l’appellation fait allusion à la coloration noire de la tête de cette espèce, ainsi que de la bande qui lui couvre la poitrine et une partie du ventre. Quelques décennies plus tard (1778), P. Guéneau de Montbeillard, le collaborateur de Leclerc de Buffon, donnera en outre le nom de petite charbonnière à la mésange noire, une autre espèce à tête et gorge noires.
Les dénominations françaises proposées par Brisson et Guéneau de Montbeillard ont vraisemblablement été calquées sur des noms latins et germaniques qui avaient été utilisés ou mentionnés dans les précédents ouvrages européens d’histoire naturelle. On constate en effet que ces auteurs signalent eux-mêmes parmi leurs données de référence les noms latins Parus carbonarius et Parus carbonarius minor, ainsi que l’allemand kohlmeise et l’anglais coal tit.
Taxonomie et nomenclature
Dans la nomenclature actuelle, l’élément spécifique charbonnière ne s’applique qu’à l’espèce de passereau scientifiquement dénommée Parus major (du genre Parus, famille des paridés).
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- TLFi
- FEW 2 carbo, p. 356 a et b
- Robert historique (1992).
- Cabard et Chauvet (2003), p. 324.