cisticole
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Petit passereau insectivore des roselières et des milieux herbeux, commun en Afrique subsaharienne, de style fauvette, à queue relativement longue (qu’il a l’habitude de remuer fréquemment) et à dos brunâtre ou grisâtre (souvent strié) avec le dessous plus clair, qui se construit un nid assez élaboré formé par l’entrecroisement d’herbes ou de roseaux liés par des fils d’araignées.
En contexte européen, le mot cisticole, employé sans autre spécification, désigne généralement la cisticole des joncs*.
fauvette (sens large).
cisticolidé; sylviidé (désuet); passériforme.
Origine et histoire
Cisticole correspond à la forme francisée du latin scientifique cisticola. Ces deux termes ont été introduits dans la nomenclature en 1820 par le naturaliste néerlandais C. Temminck, mais d’abord comme éléments spécifiques des premiers noms français (bec-fin cisticole) et latin (Sylvia cisticola) donnés à la cisticole des joncs.
Cisticole n’a commencé à être utilisé comme générique français qu’une dizaine d’années plus tard (Lesson, 1831, sous la graphie Cysticole), peu après l’adoption, en 1829, du générique latin Cisticola par le naturaliste allemand J. J. Kaup.
Selon l’hypothèse la plus vraisemblable, le terme latin aurait été formé à partir du mot grec kistis « petite corbeille » (diminutif de kiste « corbeille »), pouvant évoquer la forme caractéristique du nid de ce passereau, et du suffixe latin -cola (équivalent du suffixe français -cole signifiant « qui habite »). Selon une autre hypothèse, le premier élément à l’origine de cisticola serait plutôt le nom grec du ciste, kisthos, mais l’explication est moins convaincante puisque cet arbuste ne correspond pas au milieu humide fréquenté par la cisticole.
Même si, depuis le 19e siècle, le mot cisticole est généralement associé au genre féminin, on relève diverses occurrences étalées dans le temps de son emploi au masculin.
Taxonomie et nomenclature
Dans la nomenclature actuelle, le générique cisticole sert principalement à désigner une cinquantaine d’espèces de cisticolidés (précédemment des sylviidés), classées dans les genres Cisticola (principal) et Incana (monospécifique).
Dans Avibase et Birds of the World, on donne également le nom de cisticole à quelques espèces des genres voisins Euryptila, Malcorus et Scepomycter. Dans Oiseaux.net, ces espèces sont respectivement appelées camaroptère, prinia et bathmocerque.
Dans des noms composés
Seule espèce présente en Europe :
cisticole des joncs* [Cisticola juncidis] : espèce la plus largement répandue (présente dans le sud de l’Europe, en Afrique et en Asie), à dos brunâtre fortement strié et à croupion roux. [syn. : (19e–20e siècles) bec-fin cisticole, fauvette cisticole.]
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- TLFi, sous -cole (cysticole, cisticole).
- Cabard et Chauvet (2003), p. 299.
- Jobling, J. A. (2019). Key to Scientific Names in Ornithology (www.hbw.com/dictionary/definition/cisticola, 2020/02/27).
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- IOC World bird List (10.1)
- Oiseaux.net