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colombe

Genre

féminin

Prononciation

[kɔlɔ̃b]

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

littéraire ou symbolique Pigeon, pigeon femelle ou à plumage blanc, souvent considéré comme un symbole de douceur, de pureté, de paix.

Définition (emploi principal du mot-entrée).

courant Pigeon blanc.

Définition (emploi principal du mot-entrée).

technique Pigeon terrestre des milieux ouverts du continent américain, répandu depuis le sud des États-Unis jusqu’en Argentine, de taille variable (moyenne ou petite), le plus souvent de forme trapue et à queue carrée, avec le dessus sombre et avec la tête et le dessous plus clairs.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

columbidé; columbiforme.

Origine et histoire

Attesté dès le début du 12e siècle (vers 1120, sous la forme columbe), colombe découle de columba, le nom féminin du latin classique qui servait à la fois à désigner concrètement le pigeon (de type biset ou similaire) et, plus abstraitement, le pigeon femelle comme figure de valeurs symboliques. C’est principalement de ce deuxième emploi plus abstrait et plus littéraire que le mot français colombe va hériter.

En plus de la forme féminine columba, le latin classique connaissait la forme masculine columbus qui servait à dénommer plus spécifiquement le pigeon mâle. Cette forme masculine est à l’origine du mot français colomb ou coulon, de genre masculin, qui a longtemps eu cours en ancien français avant d’être remplacé par le mot pigeon. Comme ce synonyme plus récent, c’est colomb / coulon qui servait plus concrètement à désigner le pigeon comme oiseau sauvage, oiseau d’élevage ou comme gibier.

Le terme colombe n’a été intégré à la nomenclature technique aviaire qu’au début du 19e siècleColombe ne figurait pas à la nomenclature de M. Brisson (1760, Ornithologie, tome 1), ni à celle de G.‑L. Leclerc de Buffon (1771, Histoire naturelle des oiseaux, tome 2). sous l’influence du générique latin Columba qui servait alors dans la nomenclature scientifique à dénommer toutes les espèces connues de la famille des columbidés. Ce sont le naturaliste français F. Levaillant en 1818Levaillant, François (1808). Histoire naturelle des oiseaux d’Afrique, tome 6, p. 59 (gallica.bnf.fr, 2024/04/01). et le naturaliste néerlandais C. J. Temminck en 1811Temminck, Coenraad Jacob (1811). Les pigeons, par Madame Knip. Le texte par C. J. Temminck, deuxième section, « les colombes » (biodiversitylibrary.org, 2024/03/21). qui ont commencé à utiliser le générique colombe dans les noms techniques de la grande majorité de ces columbidés, remplaçant même les génériques pigeon et tourterelle employés par les naturalistes précédents.

La première famille ou genre, comprendra sous le nom de colombes tous les Pigeons proprement dits; c’est-à-dire, tous les Pigeons vulgaires connus dans l’état de domesticité, quelle que soit leur origine supposée; les Pigeons sauvages ou ramiers, et enfin les tourterelles, qui ne sont que de plus petits Pigeons que les autres.

Source de la citation : Levaillant, 1808

Ces génériques ont été rétablis par la suite pour un nombre limité d’espèces. L’introduction au 19e siècle de toute une série de nouveaux génériques techniques français et scientifiques latins va également contribuer à réduire progressivement l’extension d’emploi des génériques colombe et Columba qui, aujourd’hui, ne sont plus en correspondanceLe genre Columba ne compte aujourd’hui que des pigeons apparentés au biset, au colombin et au ramier..

La délimitation d’emploi actuelle du générique colombe correspond en grande partie à ce qui a été proposé par l’ornithologue belge P. Devillers en 1977Devillers, Pierre (1977). « Projet de nomenclature française des oiseaux du monde », dans Le Gerfaut/De Gievalk, no 67, p. 195. Devillers avait en outre appliqué le générique colombe aux genres Ectopistes et Zenaida, auxquels la Commission internationale des noms français des oiseaux va plutôt associer les génériques tourte et tourterelle (1993, Noms français des oiseaux du monde, nos 1898-1904). dans son « Projet de nomenclature française des oiseaux du monde » :

"Colombe", qui, comme "Pigeon" ou "Tourterelle", a été appliqué à toute la famille, est ici limité au groupe des pigeons du Nouveau Monde. 

Source de la citation : Devillers, 1977

Pour l’emploi particulier du générique colombe dans la langue de l’oisellerie, voir ci-dessous.

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique colombe sert à dénommer près d’une cinquantaine d’espèces de columbiformes de la famille des columbidés classées dans dix genres dont les principaux sont Columbina, Geotrygon, Leptotila et Zentrygon.

Dans des noms composés

Sous-ensemble de noms d’espèces.

Dans la langue de l’oisellerie, peut-être sous l’influence de l’anglais dove, on a maintenu l’emploi du générique colombe pour désigner diverses petites espèces recherchées comme oiseaux de compagnie dont le nom technique actuel est basé sur un autre générique :

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

colombe diamant : synonyme de géopélie diamant*.

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

colombe masque de fer : synonyme de tourtelette masquée*.

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

colombe poignardée : synonyme de gallicolombe poignardée*.

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

colombe zébrée : synonyme de géopélie zébrée*.

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • TLFi
  • FEW 2 columbus, p. 930a.
  • Le Robert (2005). Dictionnaire culturel en langue française.

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • Birds of the World
  • eBird
  • Oiseaux.net

Note(s)