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colombine

Genre

féminin

Prononciation

[kɔlɔ̃bin]

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Pigeon terrestre d’Asie du Sud-Est et d’Océanie (notamment d’Australie), de taille moyenne, à queue plus ou moins allongée et effilée, et de coloris très variable selon les espèces, qui fréquente divers milieux (humides ou secs) et qui se nourrit généralement de fruits et/ou de graines cueillis au sol.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

columbidé; columbiforme.

Origine et histoire

Dérivé de colombe par l’ajout du suffixe diminutif -ine, colombine signifie littéralement « petite colombe ». L’entrée de ce mot dans la terminologie technique, au cours la première moitié du 19e siècle, n’a suivi que de quelques années l’adoption dans la nomenclature scientifique des columbidés du générique latin Columbina, mais il ne semble jamais y avoir de relation directe établie entre les termes français et latin.

C’est le naturaliste R. P. Lesson qui a été le premier, en 1831Lesson, René Primevère (1831). Traité d’ornithologie, p. 470 (GoogleLivres, p. 470, « 5e race. Les Colombines. » (GoogleLivres, 2024/04/04)., à introduire le terme colombines (au pluriel) pour désigner l’une de ses nombreuses races de pigeons (du genre Columba), tout en continuant à utiliser le générique colombe dans le nom des espèces associées à cette raceAinsi, il appelait colombe Labrador et colombe lumachelle les deux espèces australiennes de cette race qui portent aujourd’hui les noms de colombine élégante (Phaps elegans) et de colombine lumachelle (Phaps chalcoptera)..

Une vingtaine d’années plus tard (1857)Chenu, Jean-Charles (1857). Encyclopédie d'histoire naturelle. « Oiseaux », sixième partie, p. 57, 11e genre; Encyclopédie d'histoire naturelle. Table alphabétique des noms vulgaires et scientifiques. « Oiseaux », p. 17 (GoogleLivres, 2024/04/04)., colombine a été repris (au singulier) par J.-C. Chenu dans son Encyclopédie d’histoire naturelle et utilisé comme générique français correspondant au genre australien Geophaps, ce qui a ouvert la voie à son emploi élargi actuel qui date de la seconde moitié du 20e siècle. La délimitation actuelle du générique colombine correspond en grande partie à ce qui a été proposé par l’ornithologue belge P. Devillers en 1977Devillers, Pierre (1977). « Projet de nomenclature française des oiseaux du monde », dans Le Gerfaut/De Gievalk, no 67, p. 195. Devillers avait en outre appliqué le générique colombine au genre Geopelia auquel la Commission internationale des noms français des oiseaux va plutôt associer le générique géopélie (1993, Noms français des oiseaux du monde, nos 1879-11891 et 1897). dans son « Projet de nomenclature française des oiseaux du monde » :

J’ai repris "Colombine" (Lesson) pour Phaps et genre[s] alliés ("Phapiens" de Bonaparte) que l’on pourrait aussi appeler "Phaps"Quelques auteurs de la seconde moitié du 19e siècle et du début du 20e siècle avaient déjà eu recours à phaps comme générique français, mais uniquement pour les espèces du genre Phaps. Voir notamment : Salmon, Julien (1906). La vie illustrée des animaux, 4e partie, « Les oiseaux », p. 48 (biodiversitylibrary.org, 2024/04/04).

Source de la citation : Devillers, 1977

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique colombine sert à dénommer quinze espèces de columbiformes de la famille des columbidés classées dans sept genres dont Chalcophaps, Geophaps et Phaps.

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • Jobling, J. A., Key to Scientific Names in Ornithology, sous Columbina (birdsoftheworld.org, 2024/04/04).

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • Birds of the World
  • eBird
  • Oiseaux.net

Note(s)