conure
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Perroquet grégaire d’Amérique tropicale (Amérique centrale et Amérique du Sud), de taille moyenne ou petite et d’aspect élancé, dont les ailes et la queue sont longues et pointues, et dont le plumage à dominante de vert est souvent marqué d’autres couleurs vives (rouge, jaune, bleu).
syn. : (fin 18e–début 19e siècle) perriche; (19e–20e siècle) perruche.
psittacidé; psittaciforme.
Origine et histoire
Conure est issu du générique latin Conurus, aujourd’hui désuet, qui a été introduit dans la nomenclature scientifique en 1820 par le naturaliste allemand H. Kuhl. Ce générique latin qui signifiait littéralement « à queue pointue » avait été formé à partir des mots grecs kōnos « cône, objet en forme de cône » et oura « queue ». Associé à l’origine à un taxon réunissant diverses espèces asiatiques à longue queue, Conurus a par la suite été réaffecté uniquement à des espèces américaines.
C’est à cet emploi restreint de Conurus que correspond le terme conure attesté en français depuis le milieu du 19e siècle :
Les petites espèces [de perroquets] à longue queue de l’Amérique, que Buffon distinguait sous le nom de Perriches, constituent essentiellement le genre Conure (Conurus Kuhl.), divisé depuis d’une façon incroyable par Ch. Bonaparte.
Source de la citation : Blanchard, 1859
Conure a également cours en anglais depuis la même époque dans un emploi similaire (Sclater, 1858). Il semble même s’y être imposé plus tôt et plus largement dans le processus de dénomination des espèces, du moins dans le domaine de l’oisellerie.
En français, où l’emploi de perruche prévalait déjà à l’époque comme base générique pour dénommer tous les petits perroquets à longue queue (de l’Ancien comme du Nouveau Monde), le terme conure n’a longtemps occupé qu’une place très secondaire. Il ne s’est imposé qu’à la fin du 20e siècle à la suite des travaux de la Commission internationale des noms français des oiseaux (1993), lorsque le nom de perruche a été réservé aux petites espèces de l’Ancien Monde. En 1977, dans son « Projet de nomenclature française des oiseaux du monde », P. Devillers avait déjà envisagé l’adoption du terme conure :
Pour les espèces de taille moyenne à queue pointue des genres Myiopsitta, Enicognathus, Cyanoliseus, Pyrrhura, Aratinga, etc., certainement apparentées, Buffon et Vieillot utilisaient “Perriche” (et non “Perruche”, réservé à l’Ancien Monde). “Conure” serait un synonyme acceptable, en usage notamment en oisellerie.
Source de la citation : Devillers, 1977
Taxonomie et nomenclature
Dans la nomenclature actuelle, le générique conure sert à dénommer plus d’une cinquantaine d’espèces de psittaciformes de la famille des psittacidés classées dans une douzaine de genres dont les principaux sont Aratinga, Eupsittula, Psittacara et Pyrrhura.
Dans des noms composés
Modification récente d’appellation affectant l’emploi de conure :
conure veuve : (fin 20e–début 21e siècle) synonyme de perriche veuve.
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- Jobling, J. A., Key to Scientific Names in Ornithology, sous Conurus (birdsoftheworld.org, 2024/01/19).
- Oxford English Dictionary, sous Conure (oed.com, 2024/01/21).
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- eBird
- Oiseaux.net