coq de bruyère

Attestée depuis la première moitié du 17^e siècle (Martin, 1637)

Martin, Daniel (1637). Parlement nouveau, ou Centurie interlinaire de devis facétieusement sérieux et sérieusement facétieux... servant de dictionnaire et nomenclature aux amateurs de deux langues, françoise et allemande, p. 560 (GoogleLivres, 2022/02/05).

, l’appellation composée coq de bruyère a vraisemblablement été calquée sur heath-cock, l’un des noms du Tétras lyre qui avait déjà cours en anglais depuis la fin du 16^e siècle (OED, 1590).

L’appellation coq de bois étant depuis le 16^e siècle principalement associé au Grand Tétras, il est vraisemblable que coq de bruyère ait d’abord servi à désigner exclusivement le Tétras lyre. C’est cette distribution dont témoigne l’Encyclopédie de Diderot et de d’Alembert au milieu du 18^e siècle

Voir sous coq les sous-articles coq de bois et coq de bruière dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, sous la direction de Denis Diderot et de Jean Le Rond d’Alembert, 1754, tome 4 (gallica.bnf.fr, 2022/02/05).

et dont on relève encore quelques attestations au début du 20^e siècle

Voir notamment: Mauger, G. (1920). « Etude descriptive sur quelques roches et minéraux de l’Oural », Bulletin mensuel de la société linéenne de la Seine maritime, p. 167 (GoogleLivres, 2022/02/06).

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Dans la nomenclature technique des naturalistes, ce n’était toutefois plus le cas à partir de seconde moitié du 18^e siècle : écartant coq de bois de leur terminologie, M. Brisson (1760)

Brisson, Mathurin (1760). Ornithologie ou Méthode contenant la division des oiseaux en ordres, sections, genres, especes & leurs variétés, tome 1, p. 182 et 186 (GoogleLivres, 2022/02/05).

et F. Salerne (1767)

Salerne, François (1767). L'histoire naturelle, éclaircie dans une de ses parties principales, l'ornithologie, p. 135-136 (GoogleLivres, 2022/02/05).

ont respectivement décrit le Grand tétras sous les noms de coq de bruyères et grand coq de bruyère, le Tétras lyre recevant les noms de coq de bruyères à queue fourchue et de petit coq de bruyère.

À partir de la fin du 18^e siècle, le terme tétras introduit par P. Guéneau de Montbeillard va progressivement remplacer coq de bruyère dans la nomenclature technique. Cette appellation va toutefois se maintenir comme nom usuel et comme terme de chasse, complétée au besoin des adjectifs grand ou petit.