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couroucou

Genre

masculin

Prononciation

[kuʀuku]

Pluriel

Des couroucous.

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

(18e–20e siècle) Nom sous lequel on a d’abord désigné les trogons et les quetzals.

Remarque complémentaire à la définition du mot-entrée.

Dans la langue technique, l’emploi générique du terme couroucou est aujourd’hui désuet. Ce terme se maintient toutefois comme élément spécifique dans le nom composé trogon couroucou*.

Nom(s) associé(s): synonymes ou quasi-synonymes.

syn. : quetzal, trogon.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

trogonidé; trogoniforme.

Origine et histoire

Couroucou est un mot d’origine autochtone, adopté en français par l’intermédiaire de l’espagnol d’Amérique centrale curucú. Les appellations espagnole et française sont issues de curucui, le nom tupi d’une espèce brésilienne de trogon signalé dès le milieu du 17e siècle par le naturaliste allemand G. Markgraf. Ce nom tupi serait vraisemblablement de formation onomatopéique.

C’est au naturaliste M. Brisson qu’on doit l’introduction en 1760Brisson, Mathurin (1760). Ornithologie ou Méthode contenant la division des oiseaux en ordres, sections, genres, especes & leurs variétés, tome 4, p. 164 et 173 (GoogleLivres, 2020/09/24). de couroucou dans la nomenclature française pour désigner un petit groupe d’espèces associées au Mexique, à la Guyane et au Brésil. Chez ses successeurs, ce générique va progressivement s’étendre à l’ensemble de la famille tropicale des trogonidés, incluant les espèces africaines et asiatiques.

À partir du milieu du 19e siècle, couroucou va lentement perdre de l’extension, d’abord au profit de quetzal puis de trogon. Dans son « Projet de nomenclature française des oiseaux du monde » publié dans le dernier quart du 20e siècleDevillers, Pierre (1977). « Projet de nomenclature française des oiseaux du monde », dans Le Gerfaut/De Gievalk, no 67, p. 481., P. Devillers proposait de ne maintenir le générique couroucou que pour les espèces non-américaines :

"Couroucou" est le nom traditionnel pour toute la famille, et il reste d’usage en Asie […] et en Afrique […]. "Quetzal" est toutefois généralement utilisé actuellement pour [les espèces du genre] Pharomachrus. Pour les autres espèces "Trogon", plus bref que "Couroucou", tend à s’introduire (e.a. [M.] Cuisin, in [J.] Dorst, La vie des oiseaux, tome 2, Lausanne, Rencontre); je l’ai adopté pour les espèces américaines (Trogon et genres voisins), comme l’avait fait Dorst (adaptation de H. Hvass, Les oiseaux du monde entier, Paris, Fernand Nathan).

Source de la citation : Devillers, 1977

Dans sa nomenclature francophone unifiée publiée en 1993Commission internationale des noms français des oiseaux (1993). Noms français des oiseaux du monde, nos 3374-3376 et 3402-3412., la Commission internationale des noms français des oiseaux a étendu l’emploi du générique trogon aux espèces africaines et asiatiques de trogonidés (genres Apaloderma et Harpactes notamment), abandonnant totalement l’emploi générique de couroucou. Dans la nomenclature actuelle, le terme couroucou ne subsiste que comme élément spécifique du binominal trogon couroucouIdem, no 3400..

Dans des noms composés

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

couroucou resplendissant : ancien nom du quetzal resplendissant*.

Note(s)