couroucou
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(18e–20e siècle) Nom sous lequel on a d’abord désigné les trogons et les quetzals.
Dans la langue technique, l’emploi générique du terme couroucou est aujourd’hui désuet. Ce terme se maintient toutefois comme élément spécifique dans le nom composé trogon couroucou*.
syn. : quetzal, trogon.
trogonidé; trogoniforme.
Origine et histoire
Couroucou est un mot d’origine autochtone, adopté en français par l’intermédiaire de l’espagnol d’Amérique centrale curucú. Les appellations espagnole et française sont issues de curucui, le nom tupi d’une espèce brésilienne de trogon signalé dès le milieu du 17e siècle par le naturaliste allemand G. Markgraf. Ce nom tupi serait vraisemblablement de formation onomatopéique.
C’est au naturaliste M. Brisson qu’on doit l’introduction en 1760 de couroucou dans la nomenclature française pour désigner un petit groupe d’espèces associées au Mexique, à la Guyane et au Brésil. Chez ses successeurs, ce générique va progressivement s’étendre à l’ensemble de la famille tropicale des trogonidés, incluant les espèces africaines et asiatiques.
À partir du milieu du 19e siècle, couroucou va lentement perdre de l’extension, d’abord au profit de quetzal puis de trogon. Dans son « Projet de nomenclature française des oiseaux du monde » publié dans le dernier quart du 20e siècle, P. Devillers proposait de ne maintenir le générique couroucou que pour les espèces non-américaines :
"Couroucou" est le nom traditionnel pour toute la famille, et il reste d’usage en Asie […] et en Afrique […]. "Quetzal" est toutefois généralement utilisé actuellement pour [les espèces du genre] Pharomachrus. Pour les autres espèces "Trogon", plus bref que "Couroucou", tend à s’introduire (e.a. [M.] Cuisin, in [J.] Dorst, La vie des oiseaux, tome 2, Lausanne, Rencontre); je l’ai adopté pour les espèces américaines (Trogon et genres voisins), comme l’avait fait Dorst (adaptation de H. Hvass, Les oiseaux du monde entier, Paris, Fernand Nathan).
Source de la citation : Devillers, 1977
Dans sa nomenclature francophone unifiée publiée en 1993, la Commission internationale des noms français des oiseaux a étendu l’emploi du générique trogon aux espèces africaines et asiatiques de trogonidés (genres Apaloderma et Harpactes notamment), abandonnant totalement l’emploi générique de couroucou. Dans la nomenclature actuelle, le terme couroucou ne subsiste que comme élément spécifique du binominal trogon couroucou.
Dans des noms composés
couroucou resplendissant : ancien nom du quetzal resplendissant*.