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éperonnier

Genre

masculin

Prononciation

[epʀɔnje]

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Grand oiseau gallinacé des forêts denses du Sud-Est asiatique, rappelant à la fois le faisan et le paon, dont le mâle de couleur sombre se démarque par les larges ocelles bleu vert à reflet métallique qui parsèment ses ailes et sa large queue arrondie, ainsi que par ses pattes armées de plus d’un éperon.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

phasianidé; galliforme.

Origine et histoire

Éperonnier est dérivé, par l’ajout du suffixe -ier, d’éperon au sens d’« ergot ». Cette appellation a été créée et introduite dans la nomenclature aviaire en 1771 dans l’Histoire naturelle des oiseauxBuffon, Georges-Louis Leclerc de, et coll. (1771). Histoire naturelle des oiseaux, tome 2, p. 369-370 (GoogleLivres, 2022/03/05). par P. Guéneau de Montbeillard qui en explique comme suit la motivation dans l’article intitulé « L’Éperonnier » :

Au premier coup d’œil, le mâle paroît avoir quelque rapport avec le faisan & le paon; comme eux il a la queue longue, il l’a semée de miroirs comme le paon […]. [Suit une liste de traits distinctifs de l’éperonnier mâle] : enfin, le mâle diffère du coq-paon & du coq-faisan, par un double éperon qu’il a à chaque pied; caractère presque unique d’après lequel je lui ai donné le nom d’Éperonnier.

Source de la citation : Guéneau de Montbeillard, 1771

Encore mal connue à l’époque, l’espèce décrite par Montbeillard, l’Éperonnier chinquis, donne lieu dans le même ouvrage à un deuxième article intitulé « Le Chinquis » où elle est présentée cette fois sous son nom d’origine chinoiseIbidem, p. 365. Montbeillard reprend ici le nom chinois mentionné par M. Brisson. :

Dans l’incertitude où je suis, si cet oiseau est un véritable paon ou non, je lui donne, ou plutôt je lui conserve le nom de Chinquis, formé de son nom chinois chin-tchien-khi, c’est la dixième espèce du genre des faisans de M. BrissonBrisson, Mathurin (1760). Ornithologie ou Méthode contenant la division des oiseaux en ordres, sections, genres, especes & leurs variétés, tome 1, p. 294 (GoogleLivres, 2022/03/06).; il se trouve au Tibet, d’où cet Auteur a pris occasion de le nommer paon du Tibet […].

Source de la citation : Guéneau de Montbeillard, 1771

Le nom technique binominal éperonnier chinquis date de 1813.Temminck, Coenraad Jacob (1813). Histoire naturelle générale des pigeons et des gallinacés, tome 2, p. 363 (GoogleLivres, 2022/03/06).

Dans les décennies suivantes du 19e siècle, de nouvelles espèces seront dénommées à partir du terme éperonnier devenu génériqueVoir notamment : Lesson, René Primevère (1831). Traité d’ornithologie ou Tableau méthodique des ordres, sous-ordres, familles, tribus, genres, sous-genres et races d’oiseaux, p. 187 (GoogleLivres, 2022/03/06)..

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique éperonnier sert à désigner les huit espèces de la famille des phasianidés que compte le genre Polyplectron.

Dans des noms composés

Sous-ensemble de noms d’espèces.

Première espèce décrite sous le nom d’éperonnier :

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

éperonnier chinquis* [Polyplectron bicalcaratum] : espèce à huppe érectile, à face nue jaunâtre et à menton blanc, dont le plumage grisâtre du mâle est orné, sur le manteau et la queue, de grands ocelles irisés cerclés de noir et de blanc. [syn. ancien: (fin 18e–19e siècle) chinquis (appellation d’origine chinoise, voir ci-dessus).]

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • TLFi, sous éperon.
  • FEW 17 *sporo, p. 186a.
  • Jobling, J. A. (2022). Key to Scientific Names in Ornithology, sous chinquis (birdsoftheworld.org, 2022/03/03).

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • Birds of the World
  • Oiseaux.net

Note(s)