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glaréole

Genre

féminin

Prononciation

[glaʀeɔl]

Variante

On relève la variante glariole au 19e siècle dans des sources normandesVoir notamment : Chesnon, Charles-Georges (1834). Essai sur l’histoire naturelle de la Normandie, p. 526 (gallica.bnf.fr, 2020/10/06). À noter que cet auteur mentionne Glariola et non Glareola comme générique latin..

Parfois, la forme giarole est aussi présentée comme une variante de glaréole (voir cependant ci-dessous).

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Petit oiseau brunâtre ou grisâtre des milieux ouverts d’Afrique, d’Eurasie et d’Océanie, de type échassier mais à pattes courtes et à bec court et pointu (noir, avec du rouge à la base), qui peut ressembler à une sterne ou à une grande hirondelle par sa queue très échancrée, par ses ailes longues et fines, ainsi que par son agilité à attraper les insectes en vol.

Remarque complémentaire à la définition du mot-entrée.

Dans le contexte européen, le mot glaréole (utilisé sans autre spécification) désigne généralement la glaréole à collier.

Nom(s) associé(s): synonymes ou quasi-synonymes.

syn. : (mi-18e–début 19e siècle) perdrix de mer.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

glaréolidé; charadriiforme.

Origine et histoire

On relève le terme français glaréole à partir des années 1770, notamment dans le Dictionnaire raisonné universel d’histoire naturelle de J.-C. Valmont de Bomare (1775)Valmont de Bomare, Jacques-Christophe (1775). Dictionnaire raisonné universel d’histoire naturelle, nouvelle édition, tome 3 (biodiversitylibrary.org, 2020/10/05). Le Robert culturel date le mot de 1770, sans identifier de source. :

Glaréole, glareola. Quelques Naturalistes ont donné ce nom à un genre d’oiseau qui fréquente le bord des rivières, des étangs & des lieux marécageux. 

Source de la citation : Valmont de Bomare, 1775

Ce terme est issu de la francisation du latin scientifique Glareola, lui-même dérivé du latin classique glarea « gravier » et évoquant un milieu graveleux.

Glareola a notamment été utilisé en 1750 par le naturaliste allemand J. T. KleinKlein, Jacob Theodore (1750). Historiae avium prodomus, p. 100-102 (GoogleLivres, 2020/10/05). Voir aussi Système naturel du règne animal par classes, familles, ordres, etc., 1754, tome 1, p. 141 et suivantes (GoogleLivres, 2020/10/05). pour classifier des oiseaux de type chevalier, puis repris par le naturaliste français M. Brisson en 1760Brisson, Mathurin (1760). Ornithologie ou Méthode contenant la division des oiseaux en ordres, sections, genres, especes & leurs variétés, tome 5, p 141 et suivantes (GoogleLivres, 2020/10/05). comme générique latin associé aux glaréoles (qu’il nommait lui-même perdrix de mer dans la partie française de sa description). Le terme français glaréole découle de ce second emploi.

Dans la seconde moitié du 18e siècle, sous la plume de F. Salerne (1767)Salerne, François (1767). L'histoire naturelle, éclaircie dans une de ses parties principales, l'ornithologie, p. 195 (GoogleLivres, 2020/10/06). et celle de G.‑L. Leclerc de Buffon (1780)Buffon, Georges-Louis Leclerc de, et coll. (1780). Histoire naturelle des oiseaux, tome 7, p. 545 (GoogleLivres, 2020/10/05)., on relève par ailleurs le mot giarole présentée comme l’équivalent français de giarola, nom italien d’une espèce d’oiseau mentionné par le bolognais U. Aldrovandi, l’un des plus anciens naturalistes européens. Salerne présente cet oiseau comme une espèce voisine des alouettes et Leclerc de Buffon comme une espèce particulière de glaréole. Quelques auteurs du 19e siècle vont par la suite reprendre la forme giaroleVoir notamment : Le Maout, Emmanuel (1853). Histoire naturelle des oiseaux suivant la classification de M. Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire, p. 373 (biodiversitylibrary.org, 2020/10/05)., tantôt comme générique synonyme de glaréole, tantôt comme appellation spécifique d’une seule espèce de glaréole. C’est sans doute la raison pour laquelle giarole est présenté comme une altération de glaréole dans le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle.

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique glaréole sert à dénommer sept espèces de la famille des glaréolidés, classées dans les genres Glareola (genre principal) et Stiltia (1 espèce d’Océanie).

Dans des noms composés

Sous-ensemble de noms d’espèces.

Principale espèce présente en Europe :

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

glaréole à collier [Glareola pratincola] : espèce brunâtre d’Eurasie et d’Afrique, commune dans le bassin méditerranéen, dont la gorge crème est bordée d’une ligne noire qui remonte sous l’œil.

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • Le Robert. Dictionnaire culturel en langue française (2005).
  • Jobling, J. A. (2019). Key to Scientific Names in Ornithology (www.hbw.com/dictionary/definition/glareola, 2020/05/05).

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • Birds of the World
  • Oiseaux.net

Note(s)