guignette

Comme nom de petit oiseau échassier, guignette est utilisé dans deux traités d’ornithologie du milieu du 18^e siècle, celui de M. Brisson en 1760

Brisson, Mathurin (1760). Ornithologie ou Méthode contenant la division des oiseaux en ordres, sections, genres, especes & leurs variétés, tome 5, p. 183 (GoogleLivres, 2020/11/02).

 et celui de F. Salerne en 1767

Salerne, François (1767). L'histoire naturelle, éclaircie dans une de ses parties principales, l'ornithologie, p. 340 (GoogleLivres, 2020/11/02).

. Ce dernier auteur fait aussi état d’une variante guynette, attestée dès le 16^e siècle sous la plume de F. Rabelais et toujours en usage selon lui chez la plupart des chasseurs de son époque.

Guignette semble historiquement apparentée au mot guignard désignant une variété de pluvier, qui dérive du verbe guigner « regarder du coin de l’œil », mais dans ce cas-ci l’appellation paraît plutôt dériver d’un emploi dialectal de ce verbe au sens de « remuer; s’agiter faiblement », l’oiseau en question ayant comme comportement caractéristique de hocher la tête et la queue lorsqu’il se pose. C’est en raison de ce comportement qu’à époque ancienne, on a associé cette espèce de chevalier à la bergeronnette, aussi appelées hochequeue et, dans certaines régions de France, branlequeue ou guignequeue.

Depuis le milieu du 19^e siècle, guignette est principalement utilisé dans le nom composé chevalier guignette.