Aller directement au contenu

habia

Genre

masculin

Prononciation

[abjɑ], [abja]

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Passereau d’Amérique tropicale (présent du Mexique au nord de l’Amérique du Sud), voisin du piranga, qui compte des espèces à plumage verdâtre et d’autres espèces (dotées de crête) à plumage grisâtre teinté de rouge (notamment chez les mâles en période nuptiale).

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

cardinalidé; passériforme.

Nom(s) associé(s): synonymes ou quasi-synonymes.

syn. : tangara (voir ci-dessous).

Origine et histoire

Habia est une appellation d’origine guarani empruntée par l’intermédiaire de l’espagnol. On en relève la première attestation en 1809Voyages dans l’Amérique méridionale, par Don Félix de Azara, publiés par C. A. Walckenaer, enrichis de notes par G. Cuvier, suivis de l’histoire naturelle des Oiseaux du Paraguay et de La Plata, traduite et augmentée d’un grand nombre de notes par M. Sonnini, tome 3, p. 212 et suivantes (biodiversitylibrary.org, 2023/02/13). dans la traduction française de la relation de voyage au Paraguay du militaire-naturaliste espagnol Félix de Azara parue en espagnol quelques années plus tôt (1802-1805)Sous le titre Apuntiamentos para la historia natural de los páxaros de Paragüay y Río de la Plata. :

Habias est le nom commun que portent au Paraguay mes deux grives, et les quatre premières espèces de la famille d’oiseaux comprise dans ce chapitre. […] N.0lxxxi. l’habia à sourcils blancs. C’est de tous les oiseaux de cette famille le plus commun dans les halliers épais, voisins ou éloignés des habitations.

Source de la citation : de Azara, 1809

Habia a été repris et diffusé comme terme générique français associé au genre Saltator par le naturaliste L. P. Vieillot à partir de 1816Vieillot, Louis Pierre (1816). Analyse d'une nouvelle ornithologie élémentaire, p 32, no 66 (gallica.bnf.fr, 2023/02/09). Voir également : Bonnaterre, Pierre Joseph et Louis Pierre Vieillot (1823). Tableau encyclopédique et méthodique des trois règnes de la nature. Ornithologie, p. 789 (GoogleLivres, 2023/02/13).. Son emploi ne s’est toutefois pas généralisé, notamment en raison de la concurrence du générique tangara.

En 1850, le naturaliste britannique E. Blyth a adopté le terme Habia comme générique scientifique latin. C’est associé à ce genre latin que le terme français habia a été réintroduit au début du 21e siècle.

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique français habia sert à dénommer une dizaine d’espèces de passériformes de la famille des cardinalidés classées dans les genres Habia et Chlorothraupis.

Jusqu’au début du 21e siècleVoir notamment : Commission internationale des noms français des oiseaux (1993). Noms français des oiseaux du monde, nos 9418-9420 et 9441-9445. Et, selon Avibase (voir par exemple sous Habia rubica), on n’avait pas encore remplacé tangara par habia lors de la révision de la nomenclature de la Commission en 2009., ces espèces (longtemps regroupées dans la même famille que les tangaras actuels) étaient encore largement dénommées à partir du générique tangara.

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • Jobling, J. A. (2023). Key to Scientific Names in Ornithology, sous Habia (birdsoftheworld.org, 2023/02/13).

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • Birds of the World
  • Oiseaux.net

Note(s)