hirondelle
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Passereau insectivore connu comme un grand migrateur, de taille petite ou moyenne, de forme élancée, généralement à dos sombre et ventre clair, à ailes longues et effilées, et à queue plutôt fourchue, qui chasse ses proies au vol, en terrain ouvert, souvent au-dessus de l’eau, et dont plusieurs espèces peu craintives nichent à proximité des habitations, dans des nids qu’elles construisent à base de boue ou dans des nichoirs.
Par extension, ce mot peut également servir à désigner des oiseaux de physionomie et de comportement similaires (voir martinet et salangane).
syn. ancien ou régional : aronde.
(petit) hirondeau.
(pour exprimer le cri) trisser.
hirundinidé; passériforme.
Origine et histoire
Hirondelle a comme source étymologique le nom latin de ce type d’oiseau (hirundo en latin classique, *hironda en latin populaire), mais cette appellation n’est attestée en français qu’à partir du 16e siècle, soit à l’époque du moyen français, notamment sous la graphie hyrondelle.
En ancien français, quatre siècles plus tôt (12e siècle), on relève d’abord le mot aronde (issu du même nom latin), puis son dérivé diminutif arondelle qu’à partir du milieu du 16e siècle va venir concurrencer puis remplacer la forme hirondelle plus directement issue de l’ancien provençal irondela.
Taxonomie et nomenclature
Dans la nomenclature actuelle, le générique hirondelle sert à désigner plus de quatre-vingt espèces de la famille des hirundinidés, classées dans une vingtaine de genres dont les principaux sont Hirundo, Cecropis, Petrochelidon, Progne, Psalidoprocne, Riparia et Tachycineta.
Dans des noms composés
Espèces largement répandues en Eurasie et en Amérique du Nord :
hirondelle de rivage*, hirondelle des rivages [Riparia riparia] : petite espèce à dos et collier bruns et à ventre blanc, qui niche en colonies dans les falaises sablonneuses et les berges escarpées où elle creuse un profond terrier. [syn. : (seconde moitié du 20e siècle, notamment dans la nomenclature nord-américaine) hirondelle des sables.]
hirondelle rustique* [Hirundo rustica] : espèce à queue très échancrée, à dos bleu-noir et ventre jaunâtre, et marquée de roux au front et à la gorge, qui a l’habitude de construire son nid en lieu abrité (dans les granges, sous les toits ou sous les ponts) [syn. : (fin 18e–20e siècle, dans la nomenclature européenne) hirondelle de cheminée ou hirondelle des cheminées; (fin 19e–20e siècle, dans la nomenclature nord-américaine) hirondelle des granges).
Autres espèces largement répandues en Eurasie :
Hirondelle de fenêtre*, hirondelle des fenêtres [Delichon urbica] : espèce européenne commune, à dessus sombre (d’un noir bleuté sur la tête et le manteau) avec le dessous (incluant les pattes emplumées) et le croupion blancs, qui niche souvent en colonies sous les avant-toits des bâtiments.
Hirondelle de rochers*, hirondelle des rochers [Ptyonoprogne rupestris] : espèce présente autour du bassin méditerranéen, à dessus brun grisâtre et dessous gris clair, et à queue carrée marquée de taches blanches, qui niche en couples solitaires ou en petits groupes en montagne ou le long des falaises côtières.
Autres espèces largement répandues en Amérique du Nord :
hirondelle à ailes hérissées* [Stelgidopteryx serripennis] : espèce présente dans le sud du Canada, à dos brunâtre et ventre clair, qui vit près de l’eau et niche en couples solitaires (dans des cavités de structures de ponts, dans des terriers peu profonds sur la berge.)
hirondelle à front blanc* [Petrochelidon pyrrhonota] : espèce à queue presque carrée, à gorge rousse et à front blanchâtre, qui niche en colonies dans des nids de boue construits sous abri (escarpements, avant-toits, ponts, etc.).
hirondelle bicolore* [Tachycineta bicolor] : espèce à ventre blanc et dos bleu verdâtre à reflets métalliques, qui niche en couples solitaires dans des cavités d’arbres ou dans des nichoirs.
hirondelle noire* [Progne subis] : grande espèce qui présente chez le mâle un plumage entièrement noir à reflets bleutés et qui niche à proximité de l’eau, presque exclusivement dans les nichoirs collectifs qu’on installe à son intention en terrain ouvert. [syn. : (seconde moitié du 19e siècle) hirondelle pourpre; (fin 19e–20e siècle, notamment dans la nomenclature nord-américaine) hirondelle pourprée.]
(Par extension, en raison d'un profil similaire)
hirondelle de mer (voir l’article hirondelle de mer).
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- TLFi
- FEW 4 hirundo, p. 435b.
- Le Robert. Dictionnaire culturel en langue française (2005).
- Cabard et Chauvet (2003), p. 260.
- Donovan et Ouellet (1993).
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- eBird
- Oiseaux.net