inséparable
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Petit perroquet grégaire du sud de l’Afrique et de Madagascar, à queue courte et arrondie et d’aspect trapu, à plumage vert généralement marqué à la tête de rouge ou d’une autre couleur contrastée, dont on a développé diverses variétés domestiques, généralement élevées par couples.
Au 19e siècle, le mot a aussi été appliqué par extension à d’autres petits perroquets similaires.
psittaculidé; psittaciforme.
Origine et histoire
Cette appellation est attestée pour la première fois comme nom d’oiseau en 1831 dans un compte rendu de la Théorie des Ressemblances du diplomate d’origine portugaise J. J. Da Gama Machado. Dans deux citations extraites de ce traité basé sur l’observation des oiseaux, Machado utilise le mot inséparables (au pluriel) comme synonyme de perruches à tête rouge, nom qu’on donnait alors à l’Inséparable à tête rouge.
Il semble toutefois qu’au début du 19e siècle, le nom d’inséparables pouvait également s’appliquer à d’autres espèces de taille et de comportement similaires :
Espèces à taille très-petite et à queue très-courte [section où on mentionne deux espèces d’inséparables, mais aussi deux espèces de touis sud-américains]. […] Ces petits Perroquets, pour la plupart indistinctement appelés inséparables, semblent motiver cette dénomination en ce sens que le mâle et la femelle demeurent non seulement constamment unis, mais constamment aussi rapprochés l’un de l’autre.
Source de la citation : Dictionnaire pittoresque d’histoire naturelle, 1838
L’appellation d’inséparables tient au trait de comportement mentionné dans la citation, mais également à l’idée véhiculée depuis le 18e siècle selon laquelle ces perroquets ne pouvaient pas survivre à une séparation ou à la mort de l’un des deux, comme l’indiquait plus globalement G.-L. Leclerc de Buffon en 1779 à propos de l’Inséparable à tête rouge (décrite sous le nom de perruche à tête rouge) :
[Ces oiseaux] vivent assez long-temps dans nos climats […], pourvu qu’on les mette par paires dans leur cage […] : lorsque l’un des deux oiseaux appariés vient à mourir, l’autre s’attriste & ne lui survit guère; ils se prodiguent réciproquement de tendres soins, le mâle se tient d’affection à côté de sa femelle […]; celle-ci marque son inquiétude si elle en est un moment séparée; ils charment ainsi leur captivité par l’amour & la douce habitude.
Source de la citation : Leclerc de Buffon, 1779
La perruche à tête rouge de Leclerc de Buffon a été rebaptisée perruche inséparable à tête rouge au 19e siècle, puis au 20e siècle inséparable à tête rouge. C’est dans ce dernier nom technique qu’est attesté pour la première fois, en 1921, l’emploi d’inséparable (au singulier) comme nom générique français correspondant au générique latin Agapornis.
Taxonomie et nomenclature
Dans la nomenclature actuelle, le générique inséparable sert à dénommer neuf espèces de psittaciformes de la famille des psittaculidés (précédemment des psittacidés) classées dans le genre Agapornis.
Dans des noms composés
Première espèce appelée inséparable :
inséparable à tête rouge*, (19e–début 20e siècle) perruche inséparable à tête rouge [Agapornis pullarius (anciennement Agapornis pullaria)] : espèce d’Afrique équatoriale à face, à gorge et à bec rouge orangé [syn. : (19e siècle) perruche à tête rouge; (fin 18e–20e siècle) moineau de Guinée.]
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- TLFi, sous inséparable (adjectif).
- FEW 4 inseparabilis, p. 710b.
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- eBird
- Oiseaux.net