macareux
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Oiseau marin des régions froides et tempérées de l’hémisphère Nord, voisin du petit pingouin et du guillemot, qui niche sur les côtes dans de profonds terriers et dont la plupart des espèces, au plumage noir et blanc, se démarquent par une grosse tête à côtés blanchâtres et par un gros bec, aplati latéralement, qui devient plus haut et plus coloré en période nuptiale.
Employée sans autre spécification, cette dénomination réfère généralement au macareux moine.
alcidé; charadriiforme.
Origine et histoire
Macareux est d’origine incertaine. Cette dénomination a été introduite dans la nomenclature des naturalistes en 1760 par M. Brisson qui ne donne aucune précision sur sa provenance. Diverses hypothèses ont été émises à ce sujet; selon l’hypothèse la mieux établie, macareux serait historiquement apparenté à macreuse, qui désigne un autre oiseau marin nordique à plumage noir, et même probablement issu de l’altération de cette dénomination d’après la série des mots suffixés en –eux, –euse (voir macreuse).
Macareux a d’abord été utilisé comme nom simple du macareux moine. L’élément spécifique moine, ajouté par le naturaliste néerlandais C. J. Temminck en 1815, fait écho au latin fratercula qui était déjà intégré à la nomenclature scientifique depuis le 18e siècle, et dont l’usage chez les naturalistes remonte au milieu du 16e siècle. C’est au naturaliste suisse C. Gesner (1555) que l’on doit l’adoption de fratercula comme premier nom latin du macareux moine, motivé par le coloris de son plumage :
quant à ses couleurs, qu’on se figure, dit Gesner, un oiseau habillé d’une robe blanche avec un froc ou manteau noir, & un capuchon de cette même couleur, comme le sont certains moines, & l’on aura le portrait du macareux, que par cette raison, ajoute-t-il, j’ai surnommé le petit moine, fratercula.
Source de la citation : Gesner, 1555
Taxonomie et nomenclature
Dans la terminologie actuelle, le générique macareux sert à désigner quatre espèces de la famille des alcidés, classées dans les genres Fratercula (3 espèces) et Cerorhinca (1 espèce).
Dans des noms composés
Seule espèce présente sur les côtes de l’Atlantique Nord :
macareux moine* ou macareux arctique [Fratercula arctica] : espèce à dessus noir avec la face et le ventre blancs, qui est pourvue en été d’un gros bec rouge orangé, à base gris-bleu et marqué de lignes jaunes. [syn. : calculot, perroquet de mer.]
Dans sa première relation de voyage au Canada (rédigée vers 1536), l’explorateur J. Cartier a désigné le macareux moine du nom de richar : « l'isle des Ouaiseaulx où il y a grant nombre de godez et de richars qui ont le bec et les piedz rouges et hairent dedans des pertuis soubz terre comme connins. »
Espèces présente sur les côtes de Pacifique Nord :
macareux cornu* [Fratercula corniculata].
macareux huppé* [Fratercula cirrhata].
macareux rhinocéros* [Cerorhinca monocerata]. [syn. : alque à bec cornu, alque rhinocéros.]
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- TLFi
- FEW 16 markol, p. 525b.
- Robert historique (1992).
- Cabard et Chauvet (2003), p. 203.
- Donovan et Ouellet (1993).
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- Oiseaux.net