macroule
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macroule, foulque macroule* [Fulica atra] : foulque largement répandue en Eurasie et au sud du bassin méditerranéen, commune en Europe.
rallidé; gruiforme.
Origine et histoire
Macroule, attesté depuis le milieu du 16e siècle, avait été précédé au début du 14e siècle par la forme voisine macrolle. On relève la première occurrence de macroule dès 1555 dans le traité d’ornithologie de P. Belon du Mans qui associe le mot à la Normandie. Belon du Mans s’en sert pour distinguer deux types de foulques qu’il appelle « poulles d’eau », le terme normand lui servant à dénommer la foulque de plus grande taille.
Après avoir parlé des Plongeons & de la Poulle d’eau, voulons parler d’une autre manière de Poulle d’eau differente à la susdicte, que les habitans de Normandie nomment Macroule, & à Paris un Diable de mer. Elle se plonge incessamment en l’eau douce, & est de si exquise couleur noire que l’oyseau en semble terni. La tache blanche, qui est sur sa teste, est encore plus large que à la Poulle d’eau; aussi est quelque peu de plus grande corpulence.
Source de la citation : Belon du Mans, 1555
Macroule semble être d’origine germanique. Cette appellation est probablement issue du nom frison de la poule d’eau (markol) ou de son nom en néerlandais du nord (meerkol, variante du néerlandais meercoot ou meerkoet). Au 16e siècle, on a aussi relevé en normand la forme voisine marquerolle, où un r termine la première syllabe comme dans les formes germaniques.
D’abord présenté par Belon du Mans comme une appellation normande, macroule va être clairement intégré à la nomenclature ornithologique française au cours de la seconde moitié du 18e siècle, notamment sous l’influence des naturalistes M. Brisson (1760) et G.-L. Leclerc de Buffon (1781).
Taxonomie et nomenclature
Le nom technique binominal foulque macroule est associé au nom scientifique latin Fulica atra depuis 1815. En 1811, il avait d’abord été associé à ce qu’on croyait être une espèce distincte (Fulica aterrima).
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- TLFi
- FEW 16 markol, p. 525a.
- Cabard et Chauvet (2003), p. 146.
- Donovan et Ouellet (1993).