nicobar
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nicobar, nicobar à camaïl* [Caloenas nicobarica] : gros pigeon des milieux boisés et humides du Sud-Est asiatique (et notamment de l’archipel indonésien de Nicobar), d’aspect trapu, à tête gris foncé, à très courte queue blanche et à plumage sombre, qui présente autour du cou un camail de longues et étroites plumes à reflets métalliques bleus, verts et cuivrés.
Le terme nicobar peut également servir à dénommer une espèce apparentée aujourd’hui éteinte, le Nicobar ponctué (Caloenas maculata).
syn. : (18e–20e siècle) pigeon de Nicobar; (19e siècle) colombi-galline à camaïl.
columbidé; columbiforme.
Origine et histoire
Les premiers spécimens de Nicobar à camaïl décrit par le naturaliste britannique E. Albin en 1738 provenaient selon lui de l’archipel de Nicobar (qu’il orthographie Nimcombar), d’où son appellation de Nimcombar Pigeons. En 1760, M. Brisson adoptera le calque pigeon de Nicobar qui restera en usage jusqu’au 20e siècle (parfois sous la variante pigeon de Nicombar), malgré l’introduction à partir du début du 19e siècle d’appellations concurrentes comme colombi-galline à camaïl.
C’est dans le Traité d’ornithologie de R. P. Lesson (1831) qu’on relève le premier emploi du toponyme (écrit nicombar) comme étiquette d’une subdivision taxonomique, mais il ne s’agissait pas encore de l’emploi générique que ce terme connaît aujourd’hui. C’est J.‑C. Chenu qui a été le premier en 1857 à adopter nicobar comme terme français correspondant au générique latin Caloenas et comme mot de base du nom technique actuel (nicobar à camaïl).