niverolle
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niverolle, vieilli pinson niverolle : passereau des régions montagneuses de l’Europe et surtout de l’Asie, qui est voisin du moineau, et dont le plumage comporte de grandes zones blanches.
En Europe, le mot niverolle, utilisé sans autre spécification, désigne la niverolle alpine*.
passéridé; passériforme.
(Fin 19e–début 20e siècle, dans la nomenclature nord-américaine) pinson niverolle : synonyme de junco ardoisé*.
Origine et histoire
C’est dans le traité d’ornithologie de M. Brisson, publié en 1760, qu’on relève la première attestation de niverolle désignant le passereau connu aujourd’hui sous le nom de niverolle alpine. Brisson donne également à cet oiseau les noms de pinçon de neige et, en latin, de Fringilla nivalis.
Comme l’élément latin nivalis, niverolle évoque d’abord la neige et est à rattacher à la famille dérivative du latin nix, nivis « neige ». Le mot a pu être créé de façon savante par l’ajout au radical niv- du suffixe -erolle, mais cela ne correspond pas à un procédé de formation très productif en français. Il est aussi possible que la formation de niverolle soit plus directement liée à une appellation régionale de la niverolle alpine relevant de la même famille dérivative. En 1778, P. Guéneau de Montbeillard signalait l’usage dans le Dauphiné du synonyme nivereau, très proche de la forme niveiròu répertoriée au 19e siècle par les dictionnaires du provençal (Boucoiran, 1875; Mistral, 1886).
Pour l’emploi de niverolle dans la nomenclature nord-américaine, voir ci-dessous.
Taxonomie et nomenclature
Dans la nomenclature actuelle, le générique niverolle sert à désigner huit espèces de passériformes de la famille des passéridés qui, selon les auteurs, peuvent être réparties dans les genres Montifringilla, Onychostruthus et Pyrgilauda ou regroupées dans le seul genre Montifringilla.
Dans le passé, pour désigner la niverolle alpine, le terme niverolle a été utilisé de diverses façons, d’abord comme nom simple, puis comme élément spécifique dans le binominal pinson niverolle, et enfin comme générique dans les binominaux niverolle des neiges et niverolle alpine.
Dans la nomenclature nord-américaine, au 19e siècle et au début du 20e siècle, niverolle a également servi par extension à dénommer le junco ardoisé, d’abord à titre de générique (dans niverolle de Wilson, à partir de 1861), puis comme élément spécifique (dans pinson niverolle, à partir de 1883).
Dans des noms composés
Seule espèce de niverolle présente en Europe :
niverolle alpine [Montifringilla nivalis] : grande espèce eurasienne adaptée à la haute altitude, à tête grise et dos brunâtre, dont les ailes et la queue noires sont bordées de blanc. [syn. : (19e–20e siècles) niverolle des neiges, pinson niverolle; (18e–19e siècle) pinson de neige, pinson des neiges.]
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- FEW 7 nix, p. 157a.
- Cabard et Chauvet (2003), p. 356.
- Boucoiran, Louis (1875). Dictionnaire analogique et étymologique des idiomes méridionaux, p. 788a (niveirou) (GoogleLivres, 2019/03/14).
- Mistral, Frédéric (1886). Lou Tresor dou Felibrige ou Dictionnaire provençal-français, tome 2 (niveirou) (gallica.bnf.fr, 2020/04/14).
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- Oiseaux.net