Aller directement au contenu

océanite

Genre

masculin

Prononciation

[ɔseanit]

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Oiseau de haute mer, voisin du pétrel mais rappelant l’hirondelle par sa taille et son vol, à plumage généralement brun ou noirâtre et marqué de blanc au croupion, à queue droite ou fourchue, qui se nourrit principalement de plancton récolté à la surface des eaux et qui ne se pose généralement à terre qu’en période de reproduction.

Remarque complémentaire à la définition du mot-entrée.

La plupart des espèces de ce type étaient connues sous le nom de pétrel (ou de pétrel-tempête) jusque dans la seconde moitié du 20e siècle.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

hydrobatidé, océanitidé; procellariiforme.

Origine et histoire

Le terme océanite résulte de la francisation du générique latin Oceanites introduit dans la nomenclature scientifique en 1840 par les naturalistes germano-balte A. von Keyserling et allemand J. H. Blasius. Selon J. A. Jobling, le générique latin est lui-même issu du nom donné dans la mythologie grecque (okeanides) aux nombreuses nymphes aquatiques filles des titans Oceanus et Tethys.

Attesté en français depuis 1907Menegaux, Auguste (1907), « Oiseaux », dans Expédition antarctique française (1903-1905) commandée par Jean Charcot, p. 51 (GoogleLivres, 2021/11/26)., océanite n’a d’abord servi à désigner que l’océanite de Wilson. Dans la nomenclature technique, on le rencontre comme élément générique dès 1914Brasil, Louis (1914). Les oiseaux d’eau, de rivage et de marais de France, de Belgique & des Iles britanniques, p. 95 : « Océanite océanien » (GoogleLivres, 2021/11/26). (dans océanite océanien), mais jusque dans la seconde moitié du 20e siècle, il sera presque essentiellement utilisé comme élément spécifique dans l’appellation pétrel océanite, aujourd’hui désuète.

C’est l’ornithologue belge P. Devillers, en 1976Devillers, Pierre (1976). « Projet de nomenclature française des oiseaux du monde », dans Le Gerfaut/De Gievalk, no 66, p. 158., dans son Projet de nomenclature française des oiseaux du monde, qui a proposé l’adoption d’océanite comme générique de base pour dénommer toutes les espèces regroupées alors dans la famille des hydrobatidés (précédemment appelées pétrel).

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique océanite sert à dénommer près d’une trentaine d’espèces, incluant toute la famille des océanitidés (genres Fregetta, Garrodia, Nesofregetta, Oceanites et Pelagodroma) et celle des hydrobatidés (genres Hydrobates et Oceanodroma). Selon les auteurs, les espèces de la famille des hydrobatidés sont soit entièrement regroupées dans le genre Hydrobates (Birds of the World) ou presque entièrement rattachées au genre Oceanodroma (Avibase, Oiseaux.net).

Dans des noms composés

Sous-ensemble de noms d’espèces.

Principales espèces présentes dans l’Atlantique Nord :

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

océanite culblanc*, océanite cul-blanc [Oceanodroma leucorhoa ou Hydrobates leucorhous] : espèce à queue fourchue. [syn. : pétrel cul-blanc.]

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

océanite de Wilson* [Oceanites oceanicus] : espèce à queue droite. [syn. : pétrel océanite.]

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

océanite tempête* [Hydrobates pelagicus] : espèce également présente en Méditerranée. [syn. : pétrel tempête.; (fin 18e–20e siècle)Voir notamment : Buffon, Georges-Louis Leclerc de, et coll. (1783). Histoire naturelle des oiseaux, tome 9, p. 327 et suivantes (GoogleLivres, 2021/03/08). oiseau-tempête, oiseau de(s) tempête(s); (19e siècle, dans la langue des matelots)Voir notamment : FEW 11 Satanas, p. 238a; Freycinet, Louis Claude Desaulses de (1824). Voyage autour du monde, entrepris par ordre du roi. Exécuté sur les corvettes de S.M. l'Uranie et la Physicienne, pendant les années 1817, 1818, 1819 et 1820, p. 147 : «  il ne nous reste rien à dire de l’oiseau de tempête [procellaria pelagica], le satanicle des matelots, qui se montre depuis les mers du Nord jusque vers le pôle Sud, sinon qu’on est bien revenu de l’opinion où l’on étoit que sa présence annonce la tempête. » (biodiversitylibrary.org, 2021/12/01). Pour les variantes sataniste, satani et satanite, voir : Brasseur, Patrice (2001). Dictionnaire des régionalismes du français de Terre-Neuve, p. 412b. satanicle.]

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • Cabard et Chauvet (2003), p. 45.
  • Jobling, J. A. (2021). Key to Scientific Names in Ornithology (birdsoftheworld.org/oceanites, 2021/11/26).

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • Birds of the World
  • Oiseaux.net

Note(s)