piranga

Genre

masculin

Prononciation

[piʀɑ̃gɑ], [piʀɑ̃ga]

Graphie

(19^e–20^e siècle) Aussi écrit pyranga

Passereau insectivore et frugivore d’Amérique (notamment d’Amérique tropicale), de la taille d’un bruant mais à bec plus long, dont le mâle (souvent bon chanteur) présente un plumage nuptial coloré de rouge ou d’orangé, alors que la femelle est d’un jaune olivâtre.

Les oiseaux de ce type ont longtemps été dénommés à partir du générique tangara (voir ci-dessous).

cardinalidé; passériforme.

Origine et histoire

Piranga est un mot d’origine autochtone sud-américaine, tupi ou guarani selon les auteurs. Selon l’étymologiste J. Jobling, le mot s’applique en guarani à un petit oiseau rouge.

Au milieu du 17^e sièclePiso, Willem et Georg Markgraf (1648). Historiae rerum naturalium brasiliae, livre 5 De Avibus, p. 192 (biodiversitylibrary.org, 2023/02/12)., dans son traité d’histoire naturelle du Brésil rédigé en latin, le naturaliste allemand G. Markgraf (Marcgrave) avait déjà décrit un oiseau indigène brésilien au plumage rouge sous le nom local de tijepiranga. C’est vraisemblablement de cette appellation qu’a été extrait le terme piranga.

Ce terme a été introduit dans la nomenclature ornithologique au début du 19^e siècle par le naturaliste français L. P. Vieillot, à la fois comme générique technique français et comme générique scientifique latin :

[Figure] N^o 12. Bec du Piranga incarnat [= Piranga vermillon], Piranga rubra. Cet oiseau que les auteurs ont rangé parmi les Tangaras […] et d'autres parmi les Moucherolles […] diffère assez des uns et des autres pour constituer un nouveau genre, dont le caractère principal est d'avoir le bec gros, alongé, droit, déprimé à sa base, convexe dessus et dessous, légèrement entaillé et recourbé à l'extrémité de sa partie supérieure.

Source de la citation : Vieillot, 1807

Vieillot emploie d’abord la graphie actuelle en 1807Vieillot, Louis Pierre (1807). Histoire naturelle des oiseaux de l'Amérique septentrionale, tome 1, p. iv (biodiversitylibrary.org, 2023/02/12)., puis en 1816Vieillot, Louis Pierre (1816). Analyse d'une nouvelle ornithologie élémentaire, p. 32 (gallica.bnf.fr, 2023/02/12). la graphie pyranga. Ces deux formes se sont concurrencées jusqu’au 20^e siècle, mais la seconde est maintenant désuète dans les écrits spécialisés. Le mot s’est assez rapidement imposé comme terme latin alors que, comme terme français, il a subi une forte concurrence de tangara jusqu’au 21^e siècle (voir ci-dessous).

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique français piranga est étroitement associé au genre Piranga qui compte une dizaine d’espèces de passériformes de la famille des cardinalidés.

Jusqu’au début du 21^e siècleVoir notamment : Commission internationale des noms français des oiseaux (1993). Noms français des oiseaux du monde, n^os 9446-9454. Et, selon Avibase, on n’avait pas encore remplacé tangara par piranga lors de la révision de la nomenclature de la Commission en 2009., ces espèces (longtemps regroupées dans la même famille que les tangaras actuels) étaient encore largement dénommées à partir du générique tangara.

Dans des noms composés

Espèces présentes dans l’est de l’Amérique du Nord :

piranga écarlate* [Piranga olivacea] : espèce de l’est et du sud de l’Amérique du Nord, dont le mâle en plumage nuptial est rouge écarlate, avec les ailes et la queue noires. [syn. : tangara écarlate.]

piranga vermillon* [Piranga rubra] : espèce du sud des États-Unis, dont le mâle en plumage nuptial est entièrement rouge. [syn. : tangara vermillon.]

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

Jobling, J. A. (2023). Key to Scientific Names in Ornithology, sous Piranga (birdsoftheworld.org, 2023/02/12).

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation : 2023/02/12

Avibase
Birds of the World
Oiseaux.net