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pirolle

Genre

féminin

Précisions sur le genre

(masculin avant le milieu du 20e siècle)

Prononciation

[piʀɔl]

Graphie

(19e siècle) D’abord écrit piroll.

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Passereau des forêts tropicales du Sud-Est asiatique, voisin de la pie et du geai, d’assez grande taille et à queue relativement longue, dont la tête est noire ou masquée de noir, et dont le plumage est largement teinté de vert clair ou de bleu azuré.

Remarque complémentaire à la définition du mot-entrée.

On donne aussi à cet oiseau les noms de pie ou de pie bleue.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

corvidé; passériforme.

Origine et histoire

La dénomination pirolle a été introduite et diffusée dans la nomenclature française au début du 19e siècle On la relève d’abord sous la forme piroll dans le Manuel d'ornithologie (1820)Temminck, Coenraad Jacob (1820). Manuel d'ornithologie ou Tableau systématique des oiseaux qui se trouvent en Europe; précédé d’une Analyse du système général d’ornithologie, 2e édition, 1re partie, p. L111 (biodiversitylibrary.org, 2019/11/14). du naturaliste néerlandais C. Temminck, puis chez le naturaliste français R. P. Lesson qui reprend le terme mais en modifie légèrement la graphie : en 1828Lesson, René Primevère (1828). Manuel d'ornithologie, ou Description des genres et des principales espèces d'oiseaux, tome 1, p. 378 (GoogleLivres, 2019/11/14)., il écrit pirol, puis pirolle en 1831Lesson, René Primevère (1831). Traité d'ornithologie, ou Tableau méthodique des ordres, sous-ordres, familles, tribus, genres, sous-genres et races, p. 352 (GoogleLivres, 2019/11/14).. C’est cette dernière forme qui va rapidement s’imposer dans la littérature ornithologique par la suite. Dans son Dictionnaire de la langue française (1863), le lexicographe E. Littré ne relève toutefois que piroll, auquel il attribue le genre masculin. C’est effectivement le seul genre attesté dans les écrits des naturalistes du 19e siècle et de la première moitié du 20e siècle. À partir de 1950, peut-être sous l’influence de pirole (ou pyrole), nom de plante de genre féminin bien répertorié dans les dictionnaires, le mot devient féminin dans les ouvrages d’ornithologieVoir notamment : L’oiseau et la revue française d’ornithologie, 1950, no 20, p. 49 (GoogleLivres, 2019/12/06); Delapchier, L. (1959). Les oiseaux du monde. Atlas des oiseaux, vol. 1, p. 78 (GoogleLivres, 2019/12/06)., qui diffusent rapidement ce nouvel usage.

Le terme français pirolle semble résulter d’un emprunt aux langues germaniques où pirol désigne le loriot d’Europe. Un tel emprunt peut étonner, compte tenu du fait que la pirolle et le loriot, qui relèvent de familles différentes, ne paraissent pas présenter de nettes similitudes d’aspect ni de coloris. Temminck, qui est d’origine néerlandaise, n’a jamais expliqué son choix terminologique, ni sa graphie particulière.

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le terme pirolle sert à désigner une dizaine d’espèces de passériformes de la famille des corvidés, classées dans les genres Cissa et Urocissa.

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • Littré, Émile (1863). Dictionnaire de la langue française.

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • HBW Alive
  • Oiseaux.net

Note(s)