queue-de-vinaigre
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(dans la terminologie de l'oisellerie) Nom usuel de l’Astrid queue-de-vinaigre* (astrild à plumage gris perle avec le croupion et la queue d’un rouge foncé) [Glaucestrilda caerulescens (anciennement Estrilda caerulescens)].
Au 19e siècle, on a parfois donné au Perroquet jaco le nom de (perroquet gris à) queue de vinaigre.
syn. : (voir : astrild queue-de-vinaigre.)
estrildidé; passériforme.
Origine et histoire
L’appellation queue(-)de(-)vinaigre est associée à l’Astrild queue-de-vinaigre depuis la seconde moitié du 19e siècle, mais son emploi comme terme spécifique n’est établi dans la nomenclature technique que depuis la seconde moitié du 20e siècle.
C’est en 1863, dans une revue allemande de Francfort publiant des listes trilingues de noms d’oiseaux (allemand, français et latin) qu’on relève la première attestation du composé queue de vinaigre associé à cette espèce d’astrild, identifiée alors sous le nom complet de gris bleu à queue de vinaigre. Une dizaine d’années plus tard, c’est comme appellation autonome que queue de vinaigre sert à désigner une espèce non précisée d’oiseau de volière dans le Bulletin mensuel de la Société [française] d’acclimatation.
Dans son Catalogue des oiseaux exotiques de volière, publié pour la première fois en 1889, le naturaliste A. Granger précise clairement le domaine d’emploi de l’appellation ainsi que l’espèce désignée, sans être en mesure toutefois (contrairement à son habitude) de faire la lumière sur la motivation de ce nom « singulier » :
75. – Astrid gris-bleu ou Bengali cendré. – Cette espèce doit son nom à la teinte gris cendré de son plumage; la queue seule est d’un rouge cramoisi, ce qui n’explique pas le singulier nom de Queue de vinaigre, sous lequel le désignent les marchands oiseliers : c’est l’Estrilda cœrulescens (Swains[on]). Elle habite l’Afrique occidentale et est assez commune en Sénégambie […].
Source de la citation : Granger, 1889
Compte tenu de la coloration contrastée de l’astrild en cause, on peut facilement présumer que ce nom fait référence au rouge foncé, légèrement bleuté de sa queue, même si on attendrait davantage le mot vin déjà associé à cette couleur (rouge vin, lie-de-vin) que le mot vinaigre. Dans une nouvelle parue dans la Revue britannique en 1881, où il est question d’un perroquet gris à queue pourpre foncé, aussi appelé queue de vinaigre, l’auteur avance, sans ajouter de précision, qu’il s’agit là d’une appellation péjorative :
Telle était, en effet, la nuance de la robe [de cet oiseau], et sa queue, la partie la plus brillante de sa toilette, était d’un pourpre foncé, qui a fait donner, par les oiseliers, à ce genre de perroquets le nom assez méprisant de queue de vinaigre.
Source de la citation : Grasset d’Orcet, 1881
L’origine exacte de l’appellation demeure obscure.