quiscale
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Passereau omnivore d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale, d’assez grande taille et de forme élancée, à bec long et pointu, à œil jaune et à queue relativement longue (chez les grandes espèces), dont le plumage est généralement brunâtre ou grisâtre chez la femelle et noir luisant chez le mâle, avec des reflets métalliques.
Quiscale peut également, par extension, faire référence à des espèces apparentées portant actuellement le nom de carouge, ou ayant porté le nom de cassique.
Certaines espèces de quiscales sont encore connues au Québec sous leur précédent nom de mainate.
ictéridé; passériforme.
Origine et histoire
Le terme quiscale a été introduit dans la nomenclature française par le naturaliste F. M. Daudin en 1800 pour désigner un petit sous-ensemble d’espèces du Nouveau Monde et de l’Ancien Monde qui, dans sa terminologie, correspondaient aux « étourneaux-mainates ».
Quiscale est la forme francisée de Quiscala, élément spécifique du binominal latin Gracula Quiscala que l’on croyait à l’époque correspondre à la graphie du nom donné au quiscale bronzé par le naturaliste suédois C. von Linné en 1758, alors qu’en fait le nom original de Linné, rétabli un peu plus tard, était orthographié différemment (avec un seul a) : Gracula Quiscula. Chez Daudin, cette espèce de quiscale portait le nom latin de Sturnus Quiscala.
On a émis diverses hypothèses quant à l’origine de l’élément Quiscula. Selon la plus récente (1998), il serait issu de Quisqueya, nom caraïbe de l’île d’Hispaniola (Haïti) signifiant « mère de toutes les terres ». L’adoption de ce toponyme expliquerait l’emploi par Linné de la majuscule initiale (selon les règles de l’époque).
Les génériques latins Quiscalus et Quiscala (variante aujourd’hui désuète) sont plus tardifs que quiscale. Le premier a été introduit dans la terminologie scientifique en 1816 par le naturaliste français L. P. Vieillot, et le second en 1823, par le naturaliste allemand M. H. C. Lichtenstein.
Taxonomie et nomenclature
Dans la nomenclature actuelle, le générique quiscale sert à dénommer une douzaine d’espèces de passériformes de la famille des ictéridés, classées dans les genres Quiscalus (genre principal), Dives, Euphagus et Ptiloxena.
Dans la nomenclature adoptée par la Commission internationale des noms français des oiseaux au début des années 1990, quiscale servait également à dénommer les ictéridés de six autres genres (Curaeus, Gnorimopsar, Hypopyrrhus, Lampropsar, Macroagelaius, Oreopsar) qui ont depuis été associés au générique carouge.
Quiscale a tardé à s’implanter dans la nomenclature nord-américaine, qui lui a préféré mainate jusqu’au début des années 1980.
Dans des noms composés
Espèces nord-américaines présentes au Canada :
quiscale bronzé* [Quiscalus quiscula] : espèce nord-américaine commune de grande taille, au cri grinçant, dont la queue très longue s’ouvre en V et dont le plumage irisé du mâle prend généralement des reflets bronzés sur le corps et violacés sur la tête. [syn. : mainate bronzé.]
quiscale de Brewer* [Euphagus cyanocephalus] : espèce des milieux ouverts du centre et de l’ouest de l’Amérique du Nord, dont le plumage du mâle présente des reflets très violacés à la tête, bleutés ou verdâtres sur le reste du corps.
quiscale rouilleux* [Euphagus carolinus] : espèce nord-américaine des milieux humides, de la taille du carouge et dont le plumage prend une teinte de rouille à l’automne. [syn. : mainate rouilleux.]
Références et notes
Source(s) métalinguistique(s)
- TLFi
- Cabard et Chauvet (2003), p. 385.
- Donovan et Ouellet (1993).
- Hageman (2000), p. 143.
- Jobling, J. A. (2018). Key to Scientific Names in Ornithology (www.hbw.com/dictionary/definition/quiscala, quiscula et quisculus, 2019/02/06).
Base(s) ornithologique(s) de référence
Date de consultation :
- Avibase
- Birds of the World
- Oiseaux.net