Aller directement au contenu

rougequeue, rouge-queue

Genre

masculin

Précisions sur le genre

(d’abord féminin à époque ancienne)

Prononciation

[ʀuʒkø]

Pluriel

Des rougequeues; des rouges-queues.

Variante

Dans la langue générale, on écrit généralement rouge-queue.

Dans la terminologie ornithologique actuelle, on écrit rougequeue.

Début de l'article

Définition (emploi principal du mot-entrée).

Passereau insectivore des boisés clairs d’Eurasie et d’Afrique, dont le mâle a généralement le dessus grisé ou noirâtre (souvent marqué de blanc) avec le dessous et la queue d’un roux assez vif.

Remarque complémentaire à la définition du mot-entrée.

En contexte européen, le mot rouge-queue, employé sans autre spécification, désigne principalement le rougequeue à front blanc, aussi connu sous le nom de rossignol de muraille.

Nom(s) associé(s): ensemble d’oiseaux plus large.

muscicapidé; passériforme.

Origine et histoire

La dénomination composée rouge-queue, attestée depuis le milieu du 17e siècle, a possiblement été adoptée sous l’influence de l’italien. Les premières mentions de ce nom d’oiseau proviennent d’ouvrages linguistiquesComenius, J. A. (1640), Janua aurea reserata [...] A Nathanaele Dhuez in idioma Gallicum & Italicum traducta, p. 47 (d’après le TLFi); Diez, Nathanael (1662). Dictionnaire italien et françois, seconde partie (GoogleLivres, 2020/02/07). mettant notamment en parallèle les vocabulaires français et italien, et où l’italien codirosso est mis en correspondance avec le mots français rouge queuë et rougecul. Dans le Dictionnaire françois de C.-P. Richelet (1680), premier dictionnaire monolingue français à répertorier ce nom, on mentionne d’ailleurs un commentaire du naturaliste italien G. P. OlinaGiovanni Pietro Olina est l’auteur de Uccelliera overo discorso della natura et proprieta di diversi uccelli paru en 1622..

Chez les naturalistes français de la seconde moitié du 18e siècle qui intègrent rouge-queue à leur nomenclature (Brisson, 1760Brisson, Mathurin (1760). Ornithologie ou Méthode contenant la division des oiseaux en ordres, sections, genres, especes & leurs variétés, tome 3, p. 409 et suivantes (GoogleLivres, 2020/02/07).; Buffon, 1778Buffon, Georges-Louis Leclerc de, et coll. (1778). Histoire naturelle des oiseaux, tome 5, p. 180 et suivantes (GoogleLivres, 2020/02/07).), ce terme ne sert pas encore à désigner le rougequeue à front blanc (espèce commune à laquelle ils conservent le nom traditionnel de rossignol de muraille), mais seulement des espèces voisines. Comme terme ornithologique, c’est un peu plus tard, au cours du 19e siècleVoir notamment : Degland, Côme-Damien et Zéphirin Gerbe (1867). Ornithologie européenne ou catalogue descriptif, analytique et raisonné des oiseaux observés en Europe, 2e édition, tome 1, p. 438 (biodiversitylibrary.org, 2020/02/07). que rouge-queue s’imposera progressivement au détriment de rossignol de muraille.

Dans les premiers dictionnaires français (Richelet 1680; Furetière, 1727), le mot est de genre féminin, mais comme il est de genre masculin chez Brisson et Buffon, c’est ce genre que les dictionnaires vont lui attribuer à partir de la fin du 18e siècle (Académie, 1798).

Dans la documentation ornithologique, la variante soudée rougequeue a cours depuis les années 1920Voir notamment : Ardea (revue scientifique de la société ornithologique Netherlands Ornithologist' Union), 1924, p. 16 (GoogleLivres, 2020/02/07)..

Taxonomie et nomenclature

Dans la nomenclature actuelle, le générique rougequeue (forme soudée) sert à désigner, selon les auteurs, une douzaine ou une quinzaine d’espèces de passériformes de la famille des muscicapidés, principalement classées dans le genre Phoenicurus, mais pouvant aussi être associées aux genres Adelura, Chaimarrornis et Rhyacornis. On a aussi donné le nom de nymphée aux espèces du genre Rhyacornis.

Dans des noms composés

Sous-ensemble de noms d’espèces.

Espèces communes en Europe :

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

rougequeue à front blanc* [Phoenicurus phoenicurus] : espèce dont le mâle a la face noire, surmontée d’un bandeau frontal blanc, et le dos gris, avec la poitrine et la queue orangées. [syn.: (16e–20e siècle) rossignol de mur, rossignol de muraille.]

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

rougequeue noir* [Phoenicurus ochruros] : espèce à plumage noir cendré chez le mâle avec le croupion et la queue d’un roux très vif.

Sous-ensemble de noms d’espèces.

Autre espèce remarquable :

Nom(s) composé(s) d’espèce(s) faisant l’objet d’une sous-entrée.

rougequeue à calotte blanche* [Chaimarrornis leucocephalus ou Phoenicurus leucocephalus] : espèce des montagnes d’Asie centrale, notamment de la zone himalayenne, qui fréquente les abords des rivières à fort débit et dont le plumage (chez les deux sexes) est caractérisé par une calotte blanche, le haut du corps d’un noir cendré et le reste d’un orange assez vif. [syn. : torrentaire à calotte blanche.]

Références et notes

Source(s) métalinguistique(s)

  • TLFi
  • FEW 2 cauda, p. 530a.
  • Dictionnaire de l’Académie françoise, cinquième édition, 1798.
  • Furetière, Antoine (1727). Dictionnaire universel, nouvelle édition.
  • Richelet, Pierre (1680). Dictionnaire françois.

Base(s) ornithologique(s) de référence

Date de consultation :

  • Avibase
  • HBW Alive
  • Oiseaux.net

Note(s)